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« Concentrer les efforts sur de nouvelles baisses de prix fragilisera encore plus les entreprises dans leur mission de santé » et la souveraineté sanitaire, a réagi le Leem dans un communiqué.
Une décision « d'autant plus regrettable que nous proposons depuis des mois un milliard d'économies sur des mesures concrètes » qui « permettraient d'atteindre les objectifs fixés » en faveur de la réduction des déficits et sans pénaliser les acteurs du système de santé, a-t-il ajouté.
« Ce montant record d'efforts supplémentaires » sur les médicaments remboursés, représente 150 millions d'euros de plus que les baisses de prix de 850 millions d'euros demandées en 2024.
Le lobby a proposé un plan alternatif d’économies
Le lobby du médicament avait présenté mi-septembre un plan d'économies potentielles de 1,1 milliard d'euros, à réaliser essentiellement via des mesures d'efficience, comme par exemple renforcer le bon usage des médicaments ou rendre disponible sans ordonnance en pharmacie davantage de médicaments du quotidien.
L'industrie pharmaceutique rappelle qu'elle est déjà mise fortement à contribution pour protéger les comptes publics, dans la mesure où elle reverse à l'Etat une large part du dépassement des dépenses prévues pour les médicaments dans le budget de la Sécu.
« A ce stade, si les taxes et les baisses de prix sont bien visibles dans le PLFSS 2025, les mesures d'efficience sont pour le moins limitées et la clause de sauvegarde reste fixée à 1,6 milliard d'euros », déplore le Leem qui appelle à « améliorer ce PLFSS ».
En dépit d'un contexte budgétaire contraint, le niveau de la clause de sauvegarde a été maintenu à 1,6 milliard d'euros pour 2025, un montant sur lequel les pouvoirs publics s'étaient déjà engagés pour 2023 et 2024.
Cette contribution est perçue par les entreprises du secteur comme « une taxe déguisée » et « devenue systématique », et ne peut excéder 12% du montant total remboursé par l'assurance maladie.
Par ailleurs le PLFSS prévoit 200 millions d'euros d'économies sur les dispositifs médicaux.
Avec AFP