Covid long : Quels symptômes quatre mois après ?

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Hospitalisés pendant la première vague, 478 patients sont passés à la loupe par une cohorte de chercheurs. L’idée ? Mieux comprendre les symptômes résiduels dont 51 % d’entre eux sont victimes quatre mois après leur infection.

Covid long : Quels symptômes quatre mois après ?

Quels sont les symptômes résiduels chez les patients quatre mois après la Covid ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre plusieurs équipes de l’hôpital Bicêtre AP-HP, de l’Université Paris Saclay et de l’INSERM au travers d'une étude. « Les 478 patients, dont 201 hommes et 277 femmes, ont été évalués par téléconsultation quatre mois après leur sortie d’hospitalisation pour une forme aiguë de COVID-19 à l’hôpital Bicêtre AP-HP », précise l’AP-HP.  L’âge moyen des personnes étudiées était de 61 ans.

Ce défilé de consultations a permis de souligner que 51 % des patients admis à l’étude souffraient d’au moins un symptôme post-Covid - soit 244 patients.  Au programme donc ?

  • De la fatigue chez 134 d’entre eux (31 %) ;
  • Des symptômes cognitifs (troubles de l’attention ou de la concentration) dans 21 % des cas ;
  • De la dyspnée d’apparition nouvelle chez 16 % des patients.

Pour étayer leurs résultats, cette cohorte de chercheurs a effectué une évaluation plus approfondie du cas de 177 d’entre eux. « Dont 97 des 142 anciens patients en soins intensifs », précise l’étude. Et de partager ses résultats : « Des anomalies de la tomodensitométrie pulmonaire ont été trouvées chez 108 des 171 patients (63%), principalement des opacités subtiles de verre dépoli. Des lésions fibrotiques ont été observées chez 33 des 171 patients (19%), impliquant moins de 25% de parenchyme chez tous les patients sauf 1 ».

Une ribambelle de symptômes physiques à laquelle il faut ajouter également un impact psychologique. Parmi un ensemble de 94 anciens patients passés par les soins intensifs, les chercheurs ont démontré que des séquelles psychologiques étaient présentes. Ainsi, ils ont décelé :

  • De l’anxiété (23 %) ;
  • De la dépression (18 %) ;
  • Des symptômes post-traumatiques (7 %).

Un travail d’ampleur qui demeure pour autant limité. Cela, « par l'absence d'un groupe témoin et d'évaluations pré-COVID dans cette cohorte », précise les scientifiques qui ont déjà prévu de revoir ce panel un an après leur hospitalisation. « Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les résultats à long terme et si ces résultats reflètent des associations avec la maladie », précisent-ils.

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