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« Depuis le début de l’année, de nombreux cas de chikungunya qui se sont contaminés à La Réunion ont été diagnostiqués à leur retour en Hexagone », a rappelé Santé publique France dans un bilan hebdomadaire.
Or, « avec l’arrivée d’une météo propice à l’activité du moustique vecteur, la période actuelle en France hexagonale est considérée comme la période à risque de transmission locale », poursuit l’agence.
Une épidémie de chikungunya, une maladie qui cause de fortes fièvres et douleurs articulaires, frappe depuis plusieurs mois La Réunion où elle a donné lieu à presque 50 000 cas et douze décès.
Pour l’heure, l’épidémie confirme son déclin sur place : au dimanche 11 mai, Santé publique France constatait une « baisse (...) des indicateurs de surveillance en médecine de ville comme dans les différents services d’urgences » pour la troisième semaine consécutive.
En une semaine, le nombre de cas confirmés par test biologique a chuté de moitié, passant de plus de 3 000 à environ 1 500. Le bilan des décès, lui, n’a pas augmenté, même si 35 autres morts restent en cours d’évaluation pour savoir si elles sont imputables à la maladie.
Les autorités sanitaires se préoccupent désormais d’une propagation de l’épidémie en métropole
Mais les autorités sanitaires se préoccupent désormais d’une propagation de l’épidémie en métropole, craignant l’installation d’une « chaîne de transmission » dans l’Hexagone.
Santé publique France, qui avait déjà évoqué de telles craintes la semaine précédente, redoute que la météo clémente des récentes semaines favorise la circulation du moustique tigre.
C’est ce dernier qui transmet d’une personne à l’autre le virus du chikungunya. Alors qu’il était absent de la métropole voici encore une vingtaine d’années, il est désormais présent dans la plupart des départements, conséquence probable du réchauffement climatique.
« Toute personne ayant séjourné à La Réunion est invitée à son arrivée en France hexagonale et durant 15 jours à se protéger des piqûres de moustiques – spray, vêtements longs – et à consulter un médecin dès l’apparition de symptômes compatibles avec le chikungunya », prévient Santé publique France.
Les dernières semaines ont par ailleurs été marquées par les incertitudes autour des risques du vaccin déployé à La Réunion contre la maladie. Il a été suspendu pour les plus de 65 ans après au moins un décès suspect.
Avec AFP
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