
© Midjourney x What's up Doc
L'heure est venue de se pencher sérieusement sur l'intelligence artificielle. Une étude publiée dans JAMA Network Open vient de mettre en lumière des résultats pour le moins troublants : ChatGPT aurait surpassé les médecins dans l'établissement de diagnostics complexes. De quoi se remettre en question…
Des chiffres qui font réfléchir
L'étude a comparé les performances de 50 médecins à celles de ChatGPT sur six cas cliniques complexes. Les résultats sont sans appel :
- ChatGPT seul : 90% de diagnostics corrects
- Médecins avec ChatGPT : 76%
- Médecins sans ChatGPT : 74%
« J'ai été choqué », avoue le Dr Andrew S. Parsons, directeur de l'étude dans le New-York Times. Et il y a de quoi l'être ! Comment expliquer une telle différence ?
L'IA, un outil mal maîtrisé ?
Il semblerait les médecins ne sachent pas encore tirer pleinement parti des capacités de l'IA. L'étude révèle que la plupart des praticiens ayant utilisé ChatGPT n'étaient pas convaincus par ses réponses lorsqu'elles contredisaient leur propre diagnostic.
Trop de certitudes ? N'est-il pas temps de se former sérieusement à l'utilisation de ces nouveaux outils ?
Vers une médecine augmentée
Loin de remplacer les médecins, l'IA pourrait devenir un précieux allié dans la pratique quotidienne :
- Détection précoce des maladies rares
- Réduction des erreurs médicales
- Gain de temps pour se consacrer à l'aspect humain du métier
Les défis à relever
Bien sûr, l'intégration de l'IA dans la pratique soulève de nombreuses questions :
Responsabilité médicale : qui sera responsable en cas d'erreur basée sur l'IA ?
Confidentialité des données : comment garantir le secret médical ?
Formation : comment apprendre à collaborer efficacement avec ces systèmes ?
L'IA ne supplantera jamais l’expertise et l’intuition, mais elle peut considérablement les enrichir.
Voici un papier, de la même revue, en réponse à celui mentionné par l'article, et intégrant la réalité clinique :
Ranji SR. Large Language Models—Misdiagnosing Diagnostic Excellence? JAMA Netw Open. 2024;7(10):e2440901. doi:10.1001/jamanetworkopen.2024.40901
Je n’ai pas lu l’étude mais Un des paradoxes est que l’on donne souvent plus d’informations sur le patient à LIA qu’au médecin…
Le temps passé a t il été pris en compte ?
Après la « memoire » de l’ia est faramineuse et moins de biais cognitifs en fonction de comment elle a été nourrie…. Et à elle on donne le retour pour s’améliorer…