Bretagne : l’enquête de l’ONG Splann ! dénonce la pollution à l’ammoniac

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L’ONG a révélé que la Bretagne est la première région émettrice d’ammoniac. La cause ? Une concentration particulièrement importante d’élevages intensifs.

Bretagne : l’enquête de l’ONG Splann ! dénonce la pollution à l’ammoniac

Coquillage, crustacés et… ammoniac. L’ONG bretonne Splann ! a publié ce lundi 14 juin les résultats d’une enquête sur la pollution de l’air à l’ammoniac en Bretagne.

Splann ! est spécialisée dans les sujets d’intérêt public dans l’ouest de la France. Son enquête en trois volets, intitulée « Bretagne, bol d’air à l’ammoniac », a été financée exclusivement par des dons et publiée notamment dans les colonnes de Mediapart.

Résultat, la Bretagne arrive en tête des régions émettrices d’ammoniac. Cela est dû à une concentration « exceptionnelle » d’élevages intensifs. L’ONG rapporte en effet que la région ne compte que pour 6% de la surface agricole en France et pourtant 58% du cheptel et de la production porcine.

L’enquête rappelle que les émissions d’ammoniac sont en grande majorité (95%) d’origine agricole, dont 80% provient de l’élevage, notamment lors des épandages d’engrais organiques et minéraux. Là où cela devient problématique, c’est que l’ammoniac est à l’origine de la formation de particules fines dans l’atmosphère avec à la clé, des suspicions d'une augmentation des risques de développer cancers et maladies cardiovasculaires. Malgré un manque de moyens consacrés à la surveillance des effets de l'ammoniac, dénoncé par l'ONG, les liens entre pollution agricole et risques sanitaires notamment pour les éleveurs commencent à être de plus en plus démontrés.

"Selon l’Inrae« des études épidémiologiques ont mis en évidence des corrélations entre le taux de contamination de l’air et la fréquence des pneumopathies chez les travailleurs. Les bronchites chroniques, l’asthme, la fibrose pulmonaire, les affections des voies aériennes supérieures constituent la majorité des maladies respiratoires professionnelles des éleveurs »", peut-on lire dans l'étude.

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