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« La Commission européenne a autorisé la commercialisation du Kisunla, un traitement destiné à traiter les déficiences cognitives légères, dont la démence légère aux premiers stades de la maladie d'Alzheimer », annonce la Commission dans un communiqué.
Le Kisunla, basé sur la molécule donanemab et développé par le groupe Eli Lilly, constitue, avec le Leqembi (lecanemab) de Biogen et Esai, la principale nouveauté des dernières années en matière de traitements contre la maladie d'Alzheimer.
Ils font l'objet d'une vive controverse médicale sur leur intérêt. D'un côté, ils ont témoigné d'un effet sans précédent lors de leurs essais cliniques après des décennies de recherches infructueuses pour ralentir la dégradation des patients. De l'autre, cet effet reste très modéré et certains experts jugent qu'il ne fait pas réellement de différence pour la personne.
De plus, ils peuvent provoquer de graves effets secondaires, parfois mortels, en premier lieu des hémorragies et des oedèmes cérébraux.
Après un premier refus
L'UE, qui suit ainsi l'avis de son Agence du médicament (EMA), avait déjà approuvé la commercialisation de Leqembi fin 2024, après l'avoir initialement refusée, en y imposant de strictes conditions.
Elle a fait de même pour le Kisunla, approuvé lui aussi après un refus initial de l'EMA : il ne pourra être donné qu'aux patients en début de maladie d'Alzheimer, et seulement s'ils ne présentent pas une mutation génétique qui les rend particulièrement à risque d'effets secondaires.
Cette autorisation laisse désormais le champ libre aux Etats de l'UE en matière de remboursement. Début septembre, la France a, ainsi, estimé que le Leqembi ne méritait pas une procédure accélérée pour autoriser son remboursement, même si elle n'y ferme pas totalement la porte à long terme.
Hors de l'UE, le Royaume-Uni a autorisé ces traitements mais sans les rembourser, jugeant leur coût trop élevé pour des bénéfices limités. Quant aux Etats-Unis, ils ont approuvé ces traitements, mais leur remboursement relève essentiellement du choix des assurances privées.
Avec AFP
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