2020, une année noire pour les violences envers les femmes et les personnes LGBTI

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Presse auscultée - Selon Amnesty International, les violences domestiques et la discrimination des personnes LGBTI ont nettement augmenté en 2020. Les mesures de lutte contre la Covid auraient amplifié ces comportements. 

2020, une année noire pour les violences envers les femmes et les personnes LGBTI

"Les violences liées au genre, notamment les crimes d’« honneur » et les violences domestiques, sexuelles ou motivées par des considérations de caste, restent très répandues dans le monde", constate Amnesty International sur son site. L'ONG déplore dans la foulée le manque d'action des autorités de certains pays pour prendre "les mesures nécessaires pour les empêcher, traduire en justice leurs auteurs et permettre aux victimes d’avoir accès à des réparations".

"Nous avons recueilli des informations sur des cas de personnes LGBTI arrêtées ou placées en détention en 2020 en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre dans 24 des 149 pays suivis". L'année 2020 a marqué une nette augmentation des violences et les mesures sanitaires pour lutter contre la Covid y ont contribué. Cela est notamment dû au fait qu'agresseurs et victimes se sont retrouvés confinés ensemble dans certains cas. 

L'ONG cite également les pays dans lesquels "les services d’interruption de grossesse ont (...) été considérés comme non essentiels, ce qui affectait de façon disproportionnée les populations marginalisées".

Amnesty International insiste sur le besoin de réaffirmer les mesures de protection. "Sur le plan international, les États membres de l’ONU ont adopté, à l’occasion du 25e anniversaire des Déclaration et Programme d’action de Beijing (1995), un texte politique réaffirmant leur engagement en faveur de l’avancement des droits des femmes et de l’élimination de « toutes les formes de violence et de pratiques préjudiciables à l’égard de toutes les femmes et filles ». Ce texte ne mentionnait toutefois pas de façon explicite la santé et les droits sexuels et reproductifs".

La Turquie par exemple s'est retiré de la Convention d'Istanbul, "premier traité qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles en Europe. Selon le président turc Erdogan, ce texte est utilisé pour normaliser l'homosexualité ce qu’il considère contraire « aux valeurs sociales et familiales turques ». Une déclaration dangereuse : elle témoigne de l’acharnement du gouvernement turc contre les personnes LGBTI mais aussi de son mépris pour les droits des femmes et les victimes de violences sexistes et sexuelles". 

Le combat est donc encore long mais il n'est pas question de baisser et petit à petit, d'autres combats sont gagnés, comme par exemple la légalisation de l'avortement en Argentine ou l'abolition des mutilations génitales féminines au Soudan. Pour en savoir plus c'est ici

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