ECG & ECC : Comment affiner son diagnostic en médecine générale, grâce aux outils numériques ?

Gérer ses rendez-vous, tenir à jour les dossiers patients, faciliter la prescription ou la facturation, etc. : les outils numériques accompagnent le médecin dans son quotidien et sont aujourd’hui devenus des classiques. Mais ils sont également un moyen de rendre les consultations encore plus précises, plus affinés, via les objets connectés, en permettant un geste supplémentaire utile dans le diagnostic et la prise en charge du patient : oxymètre, tensiomètre, dermato-scope, otoscope, glucomètre, spiromètre mais également électrocardiogramme et échographie.

Plus de 60% des médecins généralistes réalisent des ECG

Prenons l’exemple de l’ECG. On estime entre 60 et 71% (Angenault, 2017) la part des cabinets de médecine générale équipés d’un appareil de mesure. Le Dr Pierre Taboulet, cardiologue, PH à l’AP-HP et membre de la Société Française de Cardiologie, anime la formation ECG : lecture et analyse co-imaginée avec Santé Académie afin de donner aux médecins les clés pour lire et interpréter des ECG dans les situations fréquemment rencontrées en médecine générale. Au travers de deux cas cliniques concrets, il aborde le bloc de branche droit et l’onde Q de nécrose. 
« Il est indispensable de se former pour pouvoir assurer un bon premier diagnostic, car il faut beaucoup de pratique pour savoir analyser les courbes », explique-t-il. Pierre Taboulet a notamment écrit trois ouvrages sur le sujet : L’ECG de A à Z, 100 ECG indispensables, et 100 ECG autour de l’infarctus.

En Allemagne 45% des généralistes utilisent un échographe

Le Pr Jean-Michel Correas, PU-PH, radiologue à l’Hôpital Necker-Enfants malades et chercheur associé à l’Institut Langevin de l’ESPCI Paris-Tech, est quant à lui à l’origine de la formation Echoscopie (ou échographie clinique) en médecine générale co-construite avec Santé Académie. 
Lors de ce webinaire, il aborde l’utilisation de l’échoscopie en cabinet de médecine générale, une pratique encore rare en France. En effet, seuls 8% des cabinets en sont équipés, une proportion faible comparativement à d’autres pays européens (30% des cabinets au Danemark et 45% en Allemagne). Pour maîtriser cet outil et savoir repérer les différentes anomalies, une formation est aujourd’hui indispensable. « Il ne suffit pas de s’équiper, il faut visionner des images, encore et encore, se former, pour ensuite déceler les pathologies d’une manière quasi-certaine » analyse Jean-Michel Correas. 

Ces deux outils numériques techniques sont donc précieux dans la prise en charge du patient mais nécessitent une formation et une préparation indispensables pour maîtriser tous les rouages nécessaires au bon diagnostic. 

Pour être au fait sur l’ECG et l’Échoscopie en cabinet de médecine générale, visionnez gratuitement le replay de notre webinaire What’s up Doc x Santé Académie.