Vaccination : Une accélération qui ne parviendra pas à combler le retard

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Malgré la tendance vaccinale, les couloirs des centres hospitaliers risquent d’être encombrés dès la rentrée. Un pronostic inquiétant qui se base sur les dernières modélisations publiées par l’Institut Pasteur.

Vaccination : Une accélération qui ne parviendra pas à combler le retard

Le calendrier vaccinal a trop de retard pour éviter qu’une quatrième vague ne s’abatte sur l’hôpital. C’est l’un des enseignements qui ressort des dernières modélisations partagées par l’Institut Pasteur ce lundi 26 juillet.

Un scénario du pire qui voit tout de même émerger quelques améliorations par rapport à sa précédente version. Dans ses pronostics du 9 juillet, l’Institut Pasteur prédisait en effet 4 800 admissions journalières à l’hôpital. « Caractérisée par 500,000 doses distribuées chaque jour et une adhésion vaccinale de 30% chez les 12-17 ans, 70% chez les 18-59 ans et 90% chez les 60+ », précise l’Institut Pasteur. Pour 700 000 doses distribuées par jour avec une adhésion vaccinale de 30%-90%-95%, le barrage vaccinal semble aider à épargner l’hôpital avec 2 500 hospitalisations journalières. « Cela se traduit néanmoins par un niveau d’occupation des soins critiques qui reste élevé (5,400 et 7,200 lits de soins critiques pour une durée de séjour en soins critiques de 10 et 14.6 jours, respectivement) », prévient tout de même l’Institution.

Pour l’Institut Pasteur, cette tendance vaccinale doit donc s’accompagner du maintien des gestes barrières. « Une réduction du taux de transmission grâce à des mesures non-pharmaceutiques reste (…) importante pour réduire davantage l’impact de la vague sur le système hospitalier. Même de petites réductions peuvent avoir un impact important », détaille l’institution. Et de poursuivre : « Par exemple, dans le scénario où l’adhésion vaccinale est de 30%-90%-95% et où 700,000 doses sont distribuées chaque jour, le pic des hospitalisations passe à 1,800 et 1,200 par jour pour 10% (RΔ=1.8) et 25% (RΔ=1.5) de réduction du taux de transmission ».

Pour épargner la fin de l’été, ce message est à faire passer à tout ceux qui ont délaissé le gel hydroalcoolique pour la crème solaire. « Dans la majorité des scénarios, le pic survient en septembre avec une pression sur le système hospitalier qui peut devenir importante dès le mois d’août dans les scénarios les moins favorables », prévient l’Institut Pasteur.

Source:

Institut Pasteur - Impact de l’accélération de la vaccination sur l’épidémie du variant Delta en France métropolitaine

 

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