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Les services d’urgence et les Samu ont été répertoriés sur une carte créée par l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF). Un code couleur les classe par risques psychosociaux, et la France semble tirer sur le rouge…
Après l’Ufml-S, c’est au tour de l’Amuf de présenter sa carte de France. Avec un exercice 2017-2018 notamment marqué par la saturation des urgences en hiver et l’affaire Naomi Musenga, c’est du côté des urgences et du Samu que son enquête focalise.
L’association d’urgentistes a lancé une enquête nationale en ligne sur les risques psychosociaux. Il s’agit d’un questionnaire très simple, visant à isoler quatre facteurs de risque dans les services : présence de burn-out, remplissage des effectifs cible, difficultés de planning et rapport départs/arrivées.
Pour un item rempli ou moins, le centre hospitalier concerné apparaît en vert. Pour deux, en jaune, et pour trois ou plus, en rouge.
Source : Amuf
Burn-out dans deux services sur trois
À ce jour, des réponses en provenance de 222 centres hospitaliers ont été recensées, ce qui représente environ un tiers des hôpitaux français. Et au premier coup d’oeil, on peut s’apercevoir d’un déséquilibre en faveur des orangés.
Seulement 24 établissements sont pointés en vert, contre 40 en jaune… et 158 en rouge, qui correspond à de « forts risques psychosociaux ». Une exposition forte pour plus de 70 % des médecins des services d’urgence et des Samu, d’après le classement de l’Amuf.
Le manque d’effectifs est pointé du doigt. Dans le détail, ce sont en effet plus de 80 % des services qui déclarent ne pas avoir atteint l’effectif cible ou qui éprouvent des difficultés à boucler les plannings. Deux services sur trois auraient également connu au moins un cas de burn-out.
L’Amuf demande à être reçue au ministère de la Santé.
Source:
Jonathan Herchkovitch