Thaïlande : Vaccin et polémique

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Presse auscultée – La Thaïlande, qui se voyait déjà s’ériger en modèle de l’auto-suffisance vaccinale doit finalement commander des doses en urgence avec un parfum de polémique à la clé.

Thaïlande : Vaccin et polémique

Imbroglio vaccinal. Bangkok a dû commander en urgence 20 millions de doses du vaccin Pfizer, alors même que ce dernier n’est pas autorisé officiellement par les autorités sanitaires du pays comme le rapporte France 24.

A l’automne 2020, la Thaïlande a souhaité avoir sa propre production locale du vaccin AstraZeneca. Cela lui aurait notamment permis de vacciner en masse sa population mais lui ouvrait par là-même l’espoir de fournir les pays d’Asie du Sud-Est. Philippines, Malaisie et Taïwan avaient déjà passé des accords.

En parallèle, le pays achète 2 millions de doses de Sinovac, le candidat chinois, pour s’assurer un rythme de vaccination suffisant avec l’objectif de 70% de vaccinés (2 doses) à la fin de l’année.

Pourtant, la Thaïlande n’a vacciné que 5% de la population depuis début 2021 et sa campagne de vaccination massive commence à peine ce lundi 14 juin.

Autre hic, les livraisons des vaccins produits sur le territoire ont-elles aussi pris du retard. Taïwan aurait par exemple reçu 100 000 doses sur les 10 millions commandées selon les informations de Reuters.

Les critiques fusent envers le Premier ministre et celui de la santé quant à leur gestion de la crise Covid.  Le laboratoire Siam Bioscience en revanche a été relativement épargné par les critiques. En effet, ce dernier est détenu à 99% par le roi Rama X et on sait qu’en Thaïlande, critiquer le roi peut rapidement se terminer derrière les barreaux.

Pourtant, ce laboratoire n’avait pas l’expérience suffisante dans la production de vaccins, il ne figurait pas sur la liste des structures approuvées par le gouvernement. Malgré tout, lorsqu’AstraZeneca a cherché un partenaire local, c’est bien lui qui remporte la mise… empochant ainsi une aide publique de 16 millions d'euros dans la foulée. L'affaire soulève une nouvelle fois le débat sur l'enrichissement du nouveau roi, une figure déjà polémique. Un choix qui a été reproché au laboratoire britanno-suédois qui a simplement dit que la structure semblait être la meilleure option d’un point de vue technique.

Dans le pays où l’épidémie flambe et où la vaccination prend un tel retard, l’espoir de rouvrir aux touristes se fait de plus en plus petit… Pour en savoir plus, c’est par ici

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