Suivi d’hospitalisation en ville : bientôt la fin du casse-tête

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Suivi d’hospitalisation en ville : bientôt la fin du casse-tête

La start-up Apicéa a présenté son dernier-né mardi matin au cours d’une conférence de presse. Il s’agit d’une plateforme de suivi du patient, pour que le médecin de ville puisse tracer son malade à chaque étape de son parcours de soin.

 

Savoir où se trouve son patient à chaque étape de son hospitalisation. Un idéal auquel beaucoup de médecins de ville rêvent… tout particulièrement quand ils découvrent que leur malade a subi deux coloscopies dans la même semaine. L’utopie pourrait bientôt se réaliser, voire se démocratiser dans les centres hospitaliers grâce à la plateforme Apicéa.

« C’est une révolution qui n’en est pas une » lance Alexandre Pochon, créateur de la plateforme. « Tous les changements de services, comptes-rendus d’intervention, les sorties, les consultations du patient sont déjà enregistrées depuis très longtemps. La seule chose qui pêche, c’est la transmission de l’info au médecin traitant. C’est là que nous intervenons ».

Financée entièrement par le centre hospitalier, la plateforme se connecte sur le serveur de gestion des dossiers patients, et recueille les informations du malade. Celles-ci sont dès lors prêtes à être transmises au praticien de ville qui n’a pas besoin de débourser un centime.

Apicéa met à disposition l’un de ses informaticiens qui vient lui configurer l’accès au serveur via son site internet, et lui donne accès en illimité aux dossiers des patients qu’il suit. « Nous démarchons les praticiens qui ne sont pas inscrits grâce aux patients lorsqu’ils donnent le nom de leur médecin traitant en entrant à l’hôpital » précise Alexandre Pochon.

Des améliorations à venir

Si cette idylle médecin-hôpital semble parfaite, le Dr Hervé Bénichou, généraliste utilisateur y apporte un peu de nuance. Ravi de faire partie des premiers testeurs de la plateforme, il constate tout de même quelques points à améliorer : « sur trois connexions, deux ont été problématiques. L’une avec le commercial d’Apicéa, l’autre lorsque j’ai voulu me connecter seul ».

Et ce n’est pas tout : « je n’ai pas de notifications », ajoute-t-il. « Je consulte moi-même la plateforme pour vérifier l’état de mes patients ». Une prise en main balbutiante que l’on peut encore mettre sur le compte du lancement tout récent et qui, on l’espère, ne perdurera pas.

Pour le moment, la grande majorité des établissements utilisateurs sont privés. Le centre hospitalier intercommunal de Créteil (CHIC) est, en région parisienne, l’un des premiers à tester le dispositif. L’avenir nous en dira donc plus sur la pérennité de la plateforme praticien d’Apicéa et sur l’utilité pour les médecins d’une interface comme celle-ci. 

Source:

Johana Hallmann

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