Ségur de la Santé : une trahison pour le Snphare

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Profondément déçu par les résultats du Ségur de la Santé, le Snphare (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi aux autres spécialités) évoque une « trahison » et explique les raisons pour lesquelles il a appelé à faire grève ce mardi 30 juin.

Ségur de la Santé : une trahison pour le Snphare

Le Ségur de la Santé ressemble de plus en plus à une « trahison » pour le Snphare (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi aux autres spécialités) qui revient dans un communiqué sur les raisons pour lesquelles il a décidé de faire grève ce mardi 30 juin.
 
Pourquoi les médecins rejoignent aujourd’hui les personnels paramédicaux dans la rue ? Parce qu’après l’échec de la réunion du 23 juin, « la réunion de « rattrapage » du 29 juin n’offre aucun engagement réel pour l’attractivité et la fidélisation des praticiens hospitaliers », selon le syndicat qui rappelle que l’attente du Ségur était immense.
 
Mais cette attente aurait débouché sur une profonde déception. « La promesse était un chiffrage et un calendrier, le résultat est une copie blanche ! », précisait le syndicat dans un précédent communiqué. Avant d’ajouter qu’il s’agissait d’une « insulte aux professionnels de santé, un mépris indigne de nos dirigeants ».

Fuite de l’hôpital public 

Conséquence : il ne se passe pas une semaine sans que le syndicat n’apprenne le départ d’un ou plusieurs collègues de leur établissement. Pour le Snphare, il s’agit de « la meilleure illustration de la colère des praticiens hospitaliers, mais aussi des assistants, chefs de cliniques, praticiens contractuels : la fuite pure et simple de l’hôpital public vers une herbe plus verte ailleurs : meilleures conditions de travail, mieux définies, moindre pénibilité de la permanence des soins, meilleures rémunérations, gouvernance plus souple et horizontale, reconnaissance. »
 
Le syndicat avait pourtant réussi à libérer du temps pour élaborer des contributions au Ségur (228 propositions rassemblées dans un livre blanc) et participer aux réunions au ministère. Mais il reste sur sa faim car « le compte n’y est pas, mais pas du tout, ni pour les personnels paramédicaux, ni pour les médecins, pharmaciens et praticiens odontologistes ».
 
Telles sont les raisons pour lesquelles le syndicat participe ce 30 juin à la journée de grève pour la défense des hôpitaux et des établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux.  Pour « pouvoir, demain, être encore là ». Mais aussi pour exiger du Ségur « une réelle négociation, reconnaissant l’investissement, la compétence, les responsabilités et la présence H24 de tous les professionnels de santé ».
 

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