Le regard appuyé dans la rue ne rentre pas dans le cadre de l’outrage sexiste pour les individus. Celui des réseaux de santé sur le marché des médecins et des paramédicaux, en revanche, est à la limite de l’indécence. C’est en tout cas ce que dénonce l’Union française pour une médecine libre-syndicat (UFML-S) dans une vidéo qui s’attaque à la comm’ de Santéclair.
Le syndicat dénonce une « communication mensongère à l’égard des médecins ». Il critique notamment la publication d’une infographie avec une petite phrase un peu étonnante : « pas besoin d’avoir fait médecine pour bien se soigner ». Il manque juste la signature d’Einstein, du Dalaï-Lama ou d’Orson Welles pour en faire une bonne fake citation sur Tinder.
Santé clair, societé construite sur la médecine low cost et les reseaux de soins. Qui voudrait avoir des medecins dans les reseaux de soins, obeissants aux mutuelles et qui n’a JAMAIS été capable de prouver le moindre benefice de son action en terme de qualité publie ça pic.twitter.com/bCTU7DPppQ
— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) August 6, 2019
Ablation du chéquier
On pourrait croire à une maladresse, ou pas… Si l’UFML-S – et des médecins sur les réseaux sociaux – se fâche, c’est aussi en raison d’une petite habitude qu’a pris SantéClair dans sa communication : dénigrer les médecins, leur cupidité notamment, et donc, cette fois-ci, leur quasi-inutilité, finalement.
Et voila : ces dessins avaient été publiés par santéclair pic.twitter.com/n2kNbYKNAG
— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) 6 באוגוסט 2019
Pour l’instant, malgré des tentatives infructueuses au moment des discussions sur la loi Le Roux en 2014, les médecins et les paramédicaux sont exclus des conventions avec les réseaux de soins, contrairement aux dentistes, aux opticiens et aux audioprothésistes.
Une situation qui satisfait l’ensemble de la communauté médicale, face aux risques dénoncés par les syndicats : fin de la liberté de choisir son praticien pour le patient, de la liberté de prescrire et de fixer les tarifs pour le médecin, qui devrait s’assujettir à la convention dictée par le réseau de soins. À terme, ils redoutent l’institutionnalisation d’une médecine low cost, où les conduites à tenir des médecins seraient dictées par les mutuelles.
La loi est claire pour l’instant, mais Santéclair pousse. Et puis, de toute façon, lâchez l'affaire et arrêtez d'essayer de tromper les gens :
Source : plaquette SantéClair destinée aux assurés