ROSP 2020, édition Covid-19 : Où en est-on ?

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Indicateurs perturbés, mais rémunération stable… La ROSP cru 2020 a été percutée par la crise sanitaire.

ROSP 2020, édition Covid-19 : Où en est-on ?

Ça vient de tomber. La rémunération sur objectifs de santé publique spéciale crise sanitaire se maintient à un niveau stable par rapport à 2019. « Les rémunérations de la Rosp clinique des médecins libéraux s’élèvent en 2020 à 279,5 millions d’euros pour 72 098 médecins rémunérés », indique la CNAM sur son site internet. Une augmentation de 1,5 % par rapport à l’an dernier qui s’accompagne pour autant d’indicateurs très perturbés.

Cabinet médicaux vidés, déprogrammations régulières, dépistage en berne… « L’année 2020, marquée par la crise sanitaire, a fortement perturbé l’évolution des indicateurs de la rémunération sur objectifs de santé publique des médecins », indique l’Assurance Maladie. Au programme ? Des indicateurs, notamment ceux liés aux dosages biologiques et aux activités de dépistage, qui ont souffert de la pandémie. « Patients diabétiques ayant bénéficié d'au moins 2 dosages d’HbA1c dans l’année (- 2,8 points) ; patients diabétiques ayant bénéficié d’un fond d’œil sur 2 ans et 1 trimestre (- 1,2 point) ; dépistage de la maladie rénale chronique chez le patient diabétique (- 0,9 point) ; suivi des patients sous traitement anti-vitamine K (- 3,6 points) », liste pêle-mêle l’Assurance Maladie.

Même topo du côté des indicateurs liés au dépistage des cancers. Moins trois points pour le cancer du sein, moins 1,6 pour celui du col de l’utérus ou encore moins 0,4 % pour le cancer colorectal. « Les indicateurs relatifs à la durée de certains traitements ont augmenté alors que l’évolution attendue doit être à la baisse. C’est le cas, par exemple, des benzodiazépines hypnotiques (+ 1,9 point) et des anxiolytiques (+ 0,7 point) », poursuit l’organisme. D’autres indicateurs, quant à eux, ont bénéficié des fortes préoccupations sanitaires de la population. Ainsi, la vaccination anti grippale des 65 et plus a augmenté de 7,7 %. « De même que celui des patients à risque (+ 6,0 points) », indique la CNAM. Autre bonne nouvelle, les antibiotiques sont devenus encore moins automatiques puisque le taux des traitements par ces derniers chez les patients de 16 à 65 ans hors ALD a diminué de 8,6 points.

Malgré ces grands chambardements, la rémunération sur objectif de santé publique reste pour autant stable. Dans le détail, les généralistes ont perçu une rémunération d’un montant moyen de 5 091 euros par médecin, contre plus de 2 000 euros pour les cardiologues et environ 1 400 euros pour les gastro-entérologues. Proches de celles obtenues l’année précédentes, ces rémunérations ont été maintenues à flot grâce à un ajustement des modes de calcul décidé afin « d’éviter que ces évolutions atypiques des indicateurs, déconnectées des pratiques des médecins, n’aient un impact sur la Rosp ». Ainsi, « des coefficients de majoration ont été appliqués à la Rosp médecin traitant de l’adulte et à la Rosp médecin traitant de l’enfant, afin de conserver l’effet de l’augmentation de la patientèle médecin traitant ». Une décision accompagnée d’une clause de sauvegarde exceptionnelle à la Rosp des gastro-entérologues et des cardiologues, « qui ont vu leur patientèle significativement affectée lors des confinements », rappelle la CNAM.

« Les Rosp MT adulte et enfant, cardiologues et gastro-entérologues sont versées d’ici à la fin avril 2021 », poursuit la CNAM. Les endocrinologues, quant à eux, devront attendre fin mai 2021.

Source:

Ameli.fr - La rémunération sur objectifs de santé publique 2020 préservée malgré la crise

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