R2C : l’Anemf se crispe dans la dernière ligne droite

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Épreuve nationale des compétences (ECOS), valorisation des unités d’enseignements complémentaires ou des engagements associatifs, expérience professionnelle… L’Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France) demande à être entendue sur ces points fondamentaux de la réforme du deuxième cycle des études.
 

R2C : l’Anemf se crispe dans la dernière ligne droite

Jusqu’à présent, la réforme du deuxième cycle des études de médecine avait été élaborée avec l’avis des étudiants. Mais l’Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France) craint que ce « principe de co-construction » soit remis en cause à l’heure des arbitrages ministériels nécessaires à l’écriture des textes réglementaires.
 
Les réflexions concernant le parcours incluant l’Anemf sont en effet en cours de délibération avec les ministères, la conférence des doyens et la mission ministérielle R2C (réforme du deuxième cycle des études médicales). Mais sont aujourd’hui remis en question : la valorisation des unités d’enseignements complémentaires, l’expérience professionnelle ou la valorisation équitable des engagements associatifs, selon l’association qui estime que ce sont pourtant des « principes fondamentaux aux yeux des étudiants ».
 
Par ailleurs, la création d’une commission nationale pour l’examen des dérogations et la valorisation des profils atypiques ne peut être compromise, estime l’association.

Notation biaisée ? 

Autre motif d’inquiétude pour l’Anemf : l’épreuve nationale des compétences (ECOS), qui consiste en une évaluation des étudiants par des examinateurs enseignants dans diverses situations cliniques, et qui compte « pour près de 40% de la note finale ».
 
Or, « si l’évaluation se base exclusivement sur des critères objectifs, nous ne pouvons tolérer que la connaissance préalable de l’étudiant par l’examinateur puisse influencer son appréciation, dans un sens comme dans l’autre », met en garde l’association.
 
Elle estime en effet que « les étudiants n’accepteront pas d’être évalués par des examinateurs qui les connaissent, susceptibles de biaiser leur notation ». C’est la raison pour laquelle elle demande aux ministères « d’imposer réglementairement la présence a minima d’un examinateur hors faculté par station d’ECOS ».
 

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