Article
Fin 2012, pas moins de 30 députés ont déposé une proposition de loi en faveur de mesures coercitives, un sacré lobbying de la part de la droite (28 députés UMP et 2 UDI) qui semble profiter de la gouvernance actuelle pour faire passer une pilule bien amère… Encore faut-il que nous l'acceptions !
"(...) il me paraît aujourd’hui opportun d’explorer une voie plus contraignante (...)" : c'est le constat de M. Guénhaël HUET.
Cette proposition de loi ne semble encore une fois pas très réfléchie : l'argumentaire repose sur le fait que l'installation libérale est en chute libre au profit de l'installation salariée. Et pourtant, ces députés concluent à la nécessité de mettre en place une installation forcée. Ceux d'entre nous qui choisissent la médecine générale risquent fort de ne pas apprécier cet exercice contraint après plus de 10 ans d'étude !
Explication de texte du tour de passe-passe :
Texte original :
"Chaque année, un arrêté du ministre chargé de la santé et du ministre chargé de la sécurité sociale détermine le nombre d'étudiants qui, admis à poursuivre des études médicales à l'issue de la première année du premier cycle ou ultérieurement au cours de ces études, peuvent signer avec le Centre national de gestion mentionné à l'article 116 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière un contrat d'engagement de service public."
La proposition vise à faire disparaître "un contrat d'engagement de service public" (NDLR : CESP) et ainsi, tous les étudiants en médecine auront un pistolet sur la tempe pour signer ce contrat : "tu signes le contrat où tu ne fais pas médecine ?" Vous choisiriez quoi, vous ?
Pour garder notre liberté, il nous restera toujours la possibilité de faire nos études dans les universités portugaises en France… Des lois ineptes ont rarement de bonnes conséquences !
Source:
What's up doc - publié par JR