
© DR.
Nadia Alfaidy, directrice de recherche INSERM, basée au CEA Grenoble (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), vient d’apprendre à pitcher. Elle fait partie du groupe de femmes sélectionnées par la SATT (société d’accélération du transfert de technologie) grenobloise Linksium pour une formation à la création d’entreprises innovantes.
Créer une start-up après 20 ans de recherche sur la toxémie gravidique, pourquoi pas ? À son arrivée à Grenoble dans les années 2 000, suite à une thèse à Paris et un post-doc à Toronto, rien de plus naturel que de se tourner vers le CHU : pas de recherche sans placenta.
La pré-éclampsie, un trouble qui touche 5 à 6% des grossesses
Elle rencontre une jeune cheffe de clinique, gynécologue, Pascale Hoffmann, qui démarrera avec elle une thèse de sciences sur la pré-éclampsie. Aujourd’hui, toutes deux travaillent main dans la main, avec des bonds considérables dans la connaissance du mécanisme de ce trouble qui touche 5 à 6 % des grossesses et jusqu’à 20 % dans les pays du Sud.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/remarcher-par-la-pensee-la-revolution-neurotech-de-grenoble
La découverte de ProK1, un biomarqueur détectable dès la 24e semaine et prédictif d’un accouchement prématuré, est très prometteuse. « On l’a breveté, c’est un vrai espoir pour les cliniciens », confient-elles. Une collaboration étroite qui permet d’aligner publications et essais cliniques.