L’Inserm, un organisme à la recherche de pistes d’améliorations

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Entre atouts et freins, l’Inserm peine à investir le champ de la santé publique. C’est le constat qui ressort d’un rapport d’évaluation publié la semaine dernière.

L’Inserm, un organisme à la recherche de pistes d’améliorations

Bons points, et mauvais points. Mandaté par le Haut Conseil d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCÉRES), un comité d’experts a été chargé d’évaluer le fonctionnement de l’Inserm. Un travail, s’attachant à la période 2016-2020, qui lui permet de distribuer ses recommandations pour améliorer notamment son apport à la santé publique.

« Les missions de l’INSERM en matière de recherche fondamentale et clinique, qui s’expriment par des recrutements spécifiques, jouissent d’une gestion parfaite », peut-on lire dès les prémices de ce document de trente-quatre pages. Un jugement positif qui s’accompagne pourtant d’un autre sévère concernant l’impact de l’organisme de recherche dans la santé publique. « Avec seul un petit nombre de projets phares utiles dans ce domaine et une approche qui ne favorise son impact global sur la santé », explique le comité.

Pour lui permettre de rayonner dans ce domaine, le comité encourage « l’INSERM à développer davantage la recherche interdisciplinaire en consolidant son partenariat avec le CNRS ». Une prescription à laquelle il ajoute la nécessité de renforcer ces liens avec les CHU notamment « au niveau de la gestion des cohortes de patients ». En plus de participer à la qualité de la recherche, cette nouvelle direction pourrait permettre de renforcer l’attractivité de la structure auprès des jeunes talents. « Les unités mixtes permettent aux universités de bénéficier d’un label de qualité et augmentent notamment leur attractivité auprès des doctorants », explique le comité. Pour l’heure, l’Inserm souffre en effet d’un problème de recrutement qui représente un « obstacle majeur l’élargissement du champ d’action de l’INSERM dans la santé publique ». « Le peu d’attractivité de l’INSERM pour le recrutement des docteurs en médecine s’explique par la médiocrité des salaires proposés », estime par ailleurs les experts.

« Le comité constate que la planification stratégique avec le ministère de la Santé pourrait être améliorée », poursuivent les experts, qui y voient un moyen de développer une stratégie de santé publique. Une vision sur le long terme, à laquelle ils ajoutent la nécessité d’instaurer des « mandats décalés pour les membres du conseil scientifique afin d’assurer la continuité des activité », qui se heurte pourtant à un problème de financement. « Le cycle annuel du financement rend difficile l’établissement d’un programme quinquennal », jugent ceux qui rappellent que les fonds de l’Inserm proviennent « à  65 % de fonds publics et à 35 % de ressources propres ».

Source:

HCERES - Evaluation report of the national institution for health and medical research (Inserm)

 

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