Passeport vaccinal : l’OMS dit non

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Peut-on imposer un passeport vaccinal quand le monde n’a pas le même accès à la vaccination ? Pour l’OMS, ces inégalités empêchent sa mise en place.

Passeport vaccinal : l’OMS dit non

Si le monde s’accorde sur l’importance du rôle de la vaccination pour sortir de la crise, il est impossible d’ignorer que les pays n’y ont pas tous le même accès. Le comité d’urgence de l’OMS sur la pandémie a été mandaté pour évaluer la possibilité d’instaurer un passeport vaccinal à l’échelle mondiale, et de le rendre obligatoire pour les voyageurs. Et les experts se sont positionnés contre.

Pour quelles raisons ? Les premiers arguments avancés sont le manque de données prouvant que les personnes vaccinées ont un risque réduit de transmettre le virus mais aussi, un accès inégal à la vaccination dans les différents pays. « Les Etats parties sont vivement encouragés à reconnaître que l’exigence d’une preuve de vaccination peut aggraver les inégalités et favoriser une liberté de circulation différenciée », ont en effet déclaré les experts.

La question du passeport vaccinal est au cœur des réflexions de nombreux pays. Si sa mise en place pour les voyageurs commence à devenir de plus en plus imminente, certains envisagent même de conditionner l’accès à certaines activités en fonction du statut vaccinal. Cette utilisation potentielle a soulevé de vives critiques, certains craignant des discriminations mais aussi se disant inquiets quant à la protection de leurs données de santé.

L’Europe planche déjà sur ce passeport, Israël l’a mis en place, la Chine a aussi lancé sa version, les compagnies aériennes y travaillent. Face à cette émulation, l’avis de l’OMS sera-t-il entendu ?

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