Nuits de garde : le top 5 d'Aviscène

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Après 24 heures de boulot, difficile de rester totalement digne. WUD a demandé à Aviscène un top des conséquences de garde.

Nuits de garde : le top 5 d'Aviscène

Tout le monde y passe, et se demande alors « mais pourquoi ? ». Les gardes donnent l'opportunité à ceux qui les prennent de découvrir les joies de la journée de travail de 24 heures. La toute première peut procurer un petit sentiment d'excitation face à une épreuve initiatique. Les suivantes perdent rapidement de leur charme, surtout la nuit tombée, dans les services bien remplis de patients et vides de professionnels de santé.

La fatigue s'installe, et se manifeste. What's up Doc propose un petit florilège de « vus pendant ou après une garde », avec le témoignage d'Aviscène.

1. L'accident de voiture

Toujours redouté, et tellement classique, notamment pour les internes habitant loin de leur lieu de stage. Du petit accrochage benin, qui ne provoque "que" des dégâts matériels, au drames trop fréquents qui enlevent la vie de jeunes internes qui s'endorment sur la route. Une enquête de l'Intersyndicale nationale des internes (Isni) révélait que 11 % des internes ont eu un accident de voiture en post-garde.

2. La lose du bus

La version plus légère qu'un accrochage. Pour ceux qui ont fait le choix prudent des transports en commun (lorsque c'est possible), un autre grand classique avec un autre niveau de conséquences, heureusement : la sieste de bus, de métro ou de train... Jamais grave, mais toujours pénible lorsqu'on a hâte de rentrer chez soi, et qu'on se réveille deux stations trop tard, ou au dépôt pour ceux qui ont le sommeil le plus lourd. Et, surtout, bien humiliante.

3. La crève

« C'est un peu bidon, mais ça arrive tellement souvent », confie Aviscène. « On sort de garde, on n'a pas dormi, on est crevés, et on chope la crève ». A rajouter à la liste des infections nosocomiales.

4. Les trous de mémoire

Avec la fatigue, le travail devient un peu automatique, la concentration et la capacité de mémorisation baissent. Mais il y a mieux : le trou de mémoire de sieste, vous connaissez, non ? Mise en situation : 5 heures du mat', aux urgences. Une accalmie permet de faire une petite pause. Le sommeil vient immédiatement... Une demie-heure plus tard, le téléphone sonne pour un avis. Une réponse rapide et hop, back to sleep. Au réveil, plus de souvenir de cet appel, au-delà d'une interrogation : « j'ai vraiment été appelé, ou j'ai seulement rêvé ? »
Et, au passage, bravo à ceux qui parviennent à être au taquet pour donner des réponses cohérentes à cet appel !

5. La cocotte-minute

En une équation : horaires de jour + garde de nuit + sustentation aléatoire + fatigue + patients pénibles aux urgences = frustration + colère + maîtrise de soi aléatoire
Les moins résistants iront crier dehors, d'autres développeront un ulcère. Dans tous les cas il est facile de perdre patience face aux patients.

Le bonus : l'isomnie de Murphy

En prenant la version "emmerdement maximum" de la loi de Murphy, passons en mode ironique ? Epuisé, après avoir esquivé le pétage de plombs, les accidents de voiture, la sieste dans le bus et le reste, vous arrivez enfin chez vous, vous jetant dans votre lit. Et là... impossible de s'endormir, et donc de se reposer. Rageant, non ?

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