Elles sont divisées en quatre modules intitulés "mourir fait partie de la vie", "prévoir et décider", "souffrir, soulager" et "dire adieu".
Dispensées par un binôme constitué d'un soignant et d'un non-soignant, tous les deux expérimentés en soins palliatifs, les formations gratuites sont "accessibles à tous à partir de 16 ans », indique Claire Fourcade, médecin de soins palliatifs et présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (Sfap).
Elles peuvent être proposées aussi bien aux proches de personnes en maisons de retraite qu'à des étudiants ou encore en entreprise.
"Le besoin est énorme", insiste-t-elle. "Il y a un grand déficit de connaissances du grand public sur ces sujets-là, qui donne l'impression à beaucoup de gens que cette question de l'accompagnement de la fin de vie est une question purement médicale, qui concerne les soignants, alors qu'elle nous concerne tous", souligne la médecin.
La Sfap n'est pour sa part "pas favorable à ce que les soignants soient impliqués dans le fait de donner la mort"
"Si on veut que les gens soient mieux accompagnés, il faut qu'on s'y mettent tous", professe-t-elle.
Il ne s'agit ni d'un groupe de parole, ni d'un lieu de débat politique, insiste Claire Fourcade. Les formations "Derniers secours" abordent des questions très pratiques, comme les soins de bouche ou les massages que l'on peut prodiguer à des personnes en fin de vie, alors que leurs proches n'osent souvent pas les toucher.
Le sujet a alimenté des débats ces dernières années en France, face à des cas médiatisés ou à l'exemple d'autres pays européens ayant autorisé une aide active à mourir très encadrée (Belgique, Pays-Bas, Espagne...).
Une convention citoyenne sur la fin de vie se penche actuellement sur la question d'un éventuel changement de la loi française.
La Sfap n'est pour sa part "pas favorable à ce que les soignants soient impliqués dans le fait de donner la mort", indique Claire Fourcade. La priorité, c'est "l'accès universel aux soins palliatifs car actuellement, seulement un tiers des patients qui en auraient besoin y ont accès", selon elle.
Avec AFP