Non, les anest' réas' ne passent pas leur temps à dormir, et cela leur porte préjudice

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Une étude pré-print publiée en juillet dernier tire la sonnette d'alarme quant à la mauvaise qualité de sommeil des anesthésistes réanimateurs. Une vérité qu'il est bon de rappeler. 

Non, les anest' réas' ne passent pas leur temps à dormir, et cela leur porte préjudice

En réaction aux propos tenus par le professeur Raoult, sur l’opportunité de supprimer le repos de sécurité afin de bénéficier d’un maximum d’anesthésistes réanimateurs pour prendre en charge les patients du Covid, des anesthésistes ont déterré une étude de juillet dernier sur la durée du sommeil chez les anesthésistes  réanimateurs français.

Cette étude a été conduite entre avril et juin 2018 et a inclus 6210 AR français, en travail posté. Sur ces 6210 AR, 3699 ont répondu à l’enquête, et 2483 y ont été inclus. Parmi eux, une majorité déclarait dormir moins de 7 heures par nuit (61,7%), tandis que 57,4% avaient une durée de sommeil de moins de 6 heures. Parmi ces AR, 57,3% d’entre eux avaient un PSQI supérieur à 5 (ce qui prouve une mauvaise qualité de sommeil).

Augmentation de 27% des troubles du sommeil en six ans

Seulement 5,8% d’entre eux manifestaient une durée de sommeil excessive. Les auteurs de cette étude rappellent qu’une durée de sommeil inférieure à 6 heures augmente le risque de diabète, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, d’attaques cardiaques et d’obésité. Chez les AR étudiés, le nombre de personnes ayant une durée de sommeil inférieure à 6 heures est deux fois plus important que dans la population générale. Autre donnée inquiétante : les désordres du sommeil chez les AR, en l’espace de six ans, entre cette étude et la précédente, ont augmenté de 27% !  En conclusion, les auteurs de cette enquête pensent que ces résultats doivent permettre aux autorités de prendre en charge les troubles du sommeil chez les anesthésistes réanimateurs, afin d’améliorer leur efficacité et leur qualité de vie. Une bonne qualité de sommeil a un impact important sur la sécurité des patients, rappellent-t-il. Une vérité de base qu’il est bon de rappeler. 

 

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