"Mon putain de premier certificat de décès"

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What's up Doc lance un partenariat avec le groupe Perles du Samu, qui publie des anecdotes sur l'envers du décor des médecins. Cette semaine, le témoignage d'un médecin nouvellement installé, qui se rappelle de la signature de son premier "putaine de certificat de décès". Dur. 

"Mon putain de premier certificat de décès"

Il s’appelait Alfred. Avant de rejoindre ce cabinet de groupe, j’y avais remplacé. C’est à cette occasion qu’il est apparu un jour au secrétariat. L’homme avait de quoi ne pas susciter la cordialité. Coutumier du fait, il arrivait couvert de sueur, les yeux injectés de sang, s’affalait sur le comptoir des secrétaires et exigeant qu’un médecin le reçoive sans tarder (eut-il vraiment besoin de le préciser ?) bref, un authentique empêcheur de consultations programmées de tourner en rond. Quelqu’un devait se dévouer mais malgré une insuffisance cardiaque avancée, Alfred avait établi sa loi : « je ne veux pas mourir à l’hôpital ». En tant que simple remplaçant, le cabinet m’épargnait ce cas difficile.

Or je me suis installé. Et Alfred s’est de nouveau manifesté. Visiblement soulagée, la secrétaire est arrivée presque victorieuse : « il veut voir le nouveau docteur ! ». Plus précis eut été une impossibilité. Je n’avais encore que des patients d’emprunt qui s’orientaient vers moi parce que ça allait plus vite pour ce qui les amenait, bref, les nécessités de la médecine consumériste de base, celle des faux problèmes et des sottes exigences. Mais là j’étais enfin l’élu de quelqu’un. Lire la suite ici. 

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