Il aurait fait mauvais le jour de l'accident de Michael Schumacher, les médecins urgentistes n'auraient pu compter sur le confort d'un hélicoptère pour lui administrer les premiers soins médicaux mais auraient agi dans la neige, le brouillard et le froid. « Le DIUMUM permet d'apprendre à exercer la médecine d'urgence dans ce genre de situations, c'est à dire organiser la prise en charge la plus optimale du patient dans de mauvaises conditions, lorsqu'on est au bout d'une corde, en danger de se refroidir... », explique Marc Blancher, urgentiste co-responsable de la formation.
Un groupe médicalement mixte
En quatre semaines de stages étalés sur deux ans, cette formation qui allie cas pratiques et cours théoriques accueille une quarantaine d'élèves par promotion. Parmi eux, sont prioritaire les médecins thésés amenés à exercer des activités pré-hospitalières en montagne, les urgentistes, les médecins militaires partant en opérations extérieures (en Afghanistan par exemple), puis les médecins de stations. Les étudiants en fin d'internat ayant vocation à travailler dans ces situations sont également sélectionnés, de même que d'autres praticiens thésés et paramédicaux aux spécialités plus éloignées « mais qui pouvant être des personnes ressources dans un groupe alors multi-générationnel », précise le Marc Blancher.
mais rompu à la montagne
Une constante dans le recrutement : savoir se déplacer en montagne, c'est à dire skier, évoluer au bout d'une corde en baudrier, etc. Qu'il soit organisé dans les Alpes ou les Pyrénées, chaque stage se déroule en refuge ou en gîte, ce qui assure une « ambiance assez intime, très bonne franquette », se souvient Jérôme, ancien élève. Plus axé sur les questions de physiologie que sur les techniques pour médicaliser à 4000 m., le DU de médecine de montagne organisé par Paris XIII (Bobigny) est complémentaire de cette formation « à sensations »...
Source:
Marie Barral
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