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Les amendements proposés dans le cadre de PLFSS, visent à exonérer totalement et de manière pérenne les médecins en cumul retraite/activité libérale de leurs cotisations retraite. Cette mesure, destinée à rendre l’exercice plus attractif pour les plus anciens, pourrait avoir un impact financier considérable.
Un manque à gagner de 200 millions d'euros
La Carmf dans un communiqué souligne que les médecins concernés représentent « près de 12% des cotisants à la Carfm et environ 200 millions d'euros de cotisations annuelles ». L'organisme insiste sur la nécessité d'une compensation intégrale par l'État en cas d'adoption de ces amendements.
Au-delà de l'exonération elle-même, la Carmf s'inquiète des conséquences indirectes de ces mesures sur le comportement des médecins face à la retraite et peut être même des médecins qui prendrait leur retraite plus tôt, tout en continuant d’exercer.
« Ces départs anticipés en retraite occasionneraient une perte supplémentaire de cotisations de 100 à 150 millions d'euros par an pour la Carmf », alerte la caisse. Elle estime que l'abaissement de l'âge de départ à la retraite pourrait inciter les médecins à partir dès l'obtention de leur taux plein, alors qu'actuellement « presque 50% des médecins libéraux partent en retraite après 67 ans ».
Un appel à la compensation de l'État
Face à ces perspectives alarmantes, la Carmf lance un appel pressant à l'État. « Pour les années à venir c'est donc une perte de recettes de 300 à 350 millions d'euros par an qui se profile si l'État ne compense pas cette future exonération et ses effets indirects ! ». Sans cette compensation, les conséquences pour les régimes de retraite des médecins seraient dramatiques.
En l'absence de compensation étatique, la Carmf envisage des mesures drastiques pour maintenir l'équilibre financier des régimes. La caisse évoque la possibilité de « revalorisations réduites, voire une non revalorisation des pensions des médecins retraités et conjoints survivants pour les prochaines années, et/ou d'autre part, de fortes augmentations des cotisations ». Elle met en garde contre le risque de « décourager durablement les vocations chez nos jeunes confrères et donc de détériorer la situation sanitaire médicale libérale, à l'inverse de l'effet recherché ».
La Carmf appelle donc à la vigilance et à la responsabilité de l'État dans la mise en place de ces amendements, soulignant l'importance cruciale d'une compensation intégrale pour préserver l'avenir des retraites des médecins libéraux.
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