© Midjourney x What's up Doc
Cette mesure a été adoptée dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, dont le parcours législatif n’est pas encore terminé.
Lors de l’examen à l’Assemblée nationale, un amendement avait été adopté pour soumettre la pratique de la médecine esthétique à une autorisation de l’ARS, délivrée pour 5 ans renouvelables.
Mais les sénateurs ont adopté un amendement visant à plutôt donner la main à « l’ordre compétent » pour délivrer cette autorisation.
Cette solution est issue de discussions entre le gouvernement et le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom), a précisé la sénatrice LR Corinne Imbert, rapporteure d’une partie du texte.
Pas avant un certain temps
Cette mesure pour « mieux encadrer » la médecine esthétique « est une première pierre. Il va falloir en mettre d’autres », a déclaré la ministre de la Santé Stéphanie Rist. « Nous allons poursuivre les travaux puisque nous devons travailler sur la qualité, la sécurité, la formation et la régulation de cette médecine. »
La disposition adoptée par les sénateurs prévoit par ailleurs qu’un décret définisse des conditions en termes de « qualification initiale, de formation et d’expérience professionnelle requises pour la pratique de ces actes ».
Ainsi, une durée d’exercice préalable en médecine curative pourra être requise, afin d’éviter que de jeunes médecins se consacrent d’emblée à cette activité, très rémunératrice.
L’objectif est de « lutter contre la fuite des médecins vers la médecine esthétique », a souligné la sénatrice PS Annie Le Houérou. « Aucun registre officiel des médecins spécialisés dans les interventions esthétiques n’existe actuellement et cela mine le maillage territorial de notre système de soins », a-t-elle ajouté.
L’ordre estime que près de 10 000 médecins s’adonneraient à la médecine esthétique en France, quoique ce nombre soit difficile à évaluer, selon un rapport du Sénat accompagnant le projet de budget de la Sécu.
Avec AFP