Manifestation à Paris pour défendre la psychiatrie

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Psychiatres, psychologues, orthophonistes, éducateurs... Quelques centaines de professionnels ont manifesté jeudi devant le ministère de la Santé à Paris « pour défendre le médico-social, la psychiatrie et l'accès au soin psychique pour tous », a constaté une journaliste de l'AFP.

Manifestation à Paris pour défendre la psychiatrie

Nous assistons depuis de nombreux mois à la casse des institutions de soins du médico-social, des centres d'accueil pluridisciplinaires comme les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) ou les centres d'action médico-sociale précoce (CAMSP) », a indiqué à l'AFP Marie Bakchine, psychologue du Collectif Grand Est pour la défense du médico-social.

Elle dénonce « les listes d'attente insupportables », « les enfants laissés sans soins », « une vrai crise sanitaire organisée par le gouvernement ».

« Quand on a 3 ans, attendre 2 ans pour être pris en charge, c'est trop », dénonce-t-elle, déplorant être obligé de « trier les enfants ». « On passe des heures de synthèse à se demander qui on prend ».

Daniel Repoux, éducateur, membre du syndicat CGT de l'Institut Michel Fandre à Reims, dénonce également « des arrêtés autoritaires » qui remettraient en cause l'autonomie du suivi psychologique et « la mise en place d'une plateforme d'orientation ». Rejoint sur ce dernier point par les messages de certaines banderoles comme « Plateformes et protocoles partout = parole nulle part ».

« Psychiatrie en colère », « Barrage à la casse du soin », « laissez-nous travailler », « Les CMP meurent », pouvait-on lire sur d'autres pancartes des manifestants rassemblés à l'appel de plusieurs collectifs (Collectif Inter-Hôpitaux, Printemps de la psychiatrie, Le Manifeste Psy ...) et de syndicats (CGT, FO, SNP, SUD...).

Edwige Perray, orthophoniste en exercice mixte, indique vouloir défendre « la pérennité de ces centres aux équipes pluridisciplinaires » et « la vision globale du patient », « le croisement des regards pour les pathologies complexes » qui vont avec. « Le parcours de soin en libéral n'est pas le même et de toute façon, nous sommes déjà débordés », ajoute-t-elle.

Avec AFP

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