Lutte contre les préjugés : les solutions des jeunes médecins

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Résultats du sondage What's up Doc

Lutte contre les préjugés : les solutions des jeunes médecins

À l’occasion de la parution de notre enquête sur les préjugés en médecine, nous avons sondé nos lecteurs pour savoir comment ils s'y prennent pour lutter contre leurs propres a prioriÉtonnement, les solutions plébiscitées sont plutôt traditionnelles.

Un poil tradi, les jeunes médecins ? C’est ce que semble révéler le dernier sondage de What’s up Doc sur les praticiens et leurs préjugés. 205 personnes ont répondu à notre enquête, réalisée entre le 11 et 17 octobre. Et pour lutter contre les a priori, la majorité des sondés croit davantage en des outils assez conventionnels.

Quand on leur demande quels seraient les meilleurs moyens de lutter contre l’influence des préjugés des médecins, les participants plébiscitent en effet le travail d’équipe (cité pour 71 % d’entre eux) et la formation initiale (59 %). Viennent ensuite la formation continue, à 43 %, et la supervision à 40 %.

Ouvrir ses chakras

Loin derrière arrivent les propositions les plus originales comme la simulation médicale (23 %) ou encore les associations de patients (21 %). Ces réponses interrogent sur l’ouverture des jeunes médecins aux nouveaux outils de formation et sur la place des patients dans l’amélioration de la pratique médicale.

Qu’en pensent les premiers concernés? La rédaction a posé la question au Pr Antoine Tesnière, anesthésiste-réanimateur et directeur du centre de santé iLumens à Paris, et à Marc Paris, responsable communication du collectif interassociatif sur la santé (Ciss).

Simu et patients main dans la main

Pour Antoine Tesnière ces résultats ne sont pas étonnants. « Les praticiens n’ont pas encore le réflexe d’utiliser la simulation en santé », remarque-t-il. Selon lui, celle-ci est pourtant l’un des outils les plus puissants pour faire évoluer la perception et les comportements des médecins. « Il est possible de reprendre des erreurs de compréhension en intégrant des préjugés dans les scénarios ou en les évoquant au cours des débriefing », explique le PU-PH.

Côté patients, Marc Paris estime que « face aux préjugés, les associations de patients ne doivent pas intervenir de façon isolée mais agir comme un partenaire au sein des formations ». Selon lui, « intégrer un représentant de patient dans les équipes pluridisciplinaires est aussi un bon moyen d’aider les médecins à être plus à l’écoute. »

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Résultats du sondage

Sondage en ligne réalisé du 11 au 17 octobre auprès des lecteurs de What’s up Doc.

Quels seraient les meilleurs moyens pour lutter contre l'influence des préjugés des médecins ?
La formation initiale :  59 %
La simulation médicale : 23 %
Les associations de patients : 21 %
La formation continue (congrès, DU) : 43 %
La supervision, les groupes type Balint :  40 %
Le travail d'équipe, les staffs pluridisciplinaires : 71 %
L’aide à la décision médicale via l'intelligence artificielle : 9 %
Autres : 6 %

Source:

Im`ene Hamchiche

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