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Dès l’entrée de la commune, la banderole annonce la couleur : « Recherche médecin généraliste, homme ou femme, libéral ou salarié ». Pourtant, depuis son installation, elle n’a suscité aucune candidature. Réquista, près de 2 000 habitants, est classée en « zone rouge ».
« Cette situation, c'est un peu dramatique parce que si on a un cas grave, ça peut vraiment poser des problèmes », témoigne un retraité, interrogé par France 3. Une habitante renchérit : « La pharmacie nous guide vers des docteurs à 15 ou 20 kilomètres, qui ont peut-être encore quelques créneaux. »
Une maison de santé sans médecins
En 2017, la commune a investi dans une maison de santé moderne. Mais seuls des paramédicaux l’occupent. Quatre cabinets restent vides. « On essaie de faire au mieux, d’alerter quand il y a un souci au niveau d’un patient », explique Séverine Bouquin, coordinatrice de la maison de santé du réquistanais. Mais sans médecins, les retards de diagnostic deviennent un risque réel.
La téléconsultation, solution partielle, ne convainc pas les habitants. « Quand il faut palper l’enfant, et qu’il n’y a pas de médecin, on est un peu désespéré en tant que maman », confie une mère de famille.
Le maire, Michel Causse (LR), ancien médecin, multiplie les incitations : « On offre cinq années de loyer gratuit aux médecins qui viennent s'installer. Et comme nous sommes en zone ZRR, ils ne paieront pas d’impôt sur le revenu pendant cinq ans. Et malgré ça, il n’y a personne. »
Pour lui, seules des mesures de contrainte prises au niveau national pourraient changer la donne. En attendant, la commune dépend de médecins « de solidarité », envoyés via le dispositif DELIA du ministère de la Santé.
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