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« L'hôpital d'Argentan a décidé de ne plus accorder de rendez-vous aux patients qui ne se seraient pas présentés à deux reprises, sans avoir pris la peine d'annuler leur rendez-vous pour un motif impérieux », peut-on lire dans un communiqué de presse daté du 31 mars.
L'hôpital est selon ce texte « régulièrement confronté à des rendez-vous non honorés par les patients ayant sollicité un examen ou une consultation médicale ».
En 2024, ce sont près de 1 000 examens d'imagerie auxquels des patients ne se seraient pas présentés, souligne à titre d'exemple ce communiqué signé par le directeur du centre hospitalier, Stéphane Péan.
Il juge cette situation inacceptable « dans la mesure où elle prive inutilement d'autres patients en attente d'un examen ou d'une consultation ».
Pas de taxe lapin pour cette année
Stéphane Péan a estimé cette responsabilisation « nécessaire », alors que « l'établissement se trouve momentanément en difficulté pour répondre à l'ensemble des demandes sur certaines disciplines ».
C'est notamment le cas en ophtalmologie ou en pneumologie où les effectifs sont réduits « en raison d'arrêts ou de départs ». Stéphane Péan a indiqué que l'hôpital faisait « tout le nécessaire pour recruter de nouveaux praticiens sur ces disciplines ».
À l'inverse, des recrutements « en imagerie ou en chirurgie maxillo-faciale » ont permis à l'offre de soins de s'élargir.
Le 28 février, le Conseil constitutionnel avait censuré un article de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 qui visait à instaurer une pénalité surnommée « taxe lapin » pour les patients n'honorant pas leur rendez-vous chez le médecin.
L'article prévoyait que la prise de rendez-vous puisse être subordonnée à une pré-autorisation bancaire permettant le paiement de la pénalité.
L'ampleur du phénomène des rendez-vous non honorés est difficile à évaluer car il n'existe pas d'étude nationale réellement représentative.
Selon une enquête de Doctolib réalisée sur 30 millions de rendez-vous pris à l'automne 2022, 3,4% étaient non-honorés chez les généralistes et pédiatres, 4,5% chez d'autres spécialistes et 6,2% chez les dentistes.
Avec AFP
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