Les médecins pro-hydroxychloroquine font entendre leur voix

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Qu'ils soient médecins généralistes, hospitaliers ou mandarins retirés des affaires, tous plaident pour une généralisation du traitement hydroxychloroquine associé ou non à l'azithromycine, mis au point par le professeur Raoult pour lutter contre le Covid-19. 

Les médecins pro-hydroxychloroquine font entendre leur voix

Décrié, menacé de mort, le professeur Didier Raoult n’est pas pour autant isolé dans son combat pour faire rentrer l’hydroxychloroquine (associé ou non à l'azithromycine) dans l’arsenal des prochains traitements contre le Covid-19. Le président de l'IHU Méditerranée a reçu le soutien de médecins de poids, comme par exemple l’ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy. Ce dernier a lancé une pétition sur change.org adressé au Premier ministre Édouard Philippe et à « son ministre de la Santé » afin de « mettre à disposition immédiate dans toutes les pharmacies hospitalières de l’hydroxychloroquine ou, à défaut, de la chloroquine pour que chaque médecin hospitalier puisse en prescrire à tous les malades atteints de forme symptomatique de l’affection à Covid-19 ».
Dans sa pétition, le collectif du 3 avril mené par l’ancien ministre de la Santé rappelle que « des données chinoises récentes ont suggéré l'efficacité de la chloroquine ou de l'hydroxychloroquine au laboratoire et chez les malades ». Par ailleurs, les statistiques publiées par Santé publique France montrent un « taux de mortalité chez les personnes hospitalisées beaucoup plus faible à Marseille que dans le reste du territoire ». Rappelons qu’à Marseille, l’AP-HM et l’IHU Méditerranée prescrivent l’hydroxychloroquine contre le Covid-19. Beaucoup moins timoré que la France, qui attend entre autres les résultats de l’essai européen Discovery pour autoriser ou non l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19, « l'agence de médicament italienne considérant l'urgence sanitaire a autorisé la prescription de l'hydroxychloroquine par tous médecins, y compris les médecins des villes ». De la même manière, le 29 mars, la FDA a décidé de « mettre de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine à la disposition des pharmacies hospitalières sur l'ensemble du territoire fédéral ». Le Portugal n’est pas en reste, qui « vient de recommander ces traitements pour les cas de Covid-19 avec pneumonie ». 

Lettre à Emmanuel Macron

Parallèlement à cette initiative, un groupe d’une cinquantaine de médecins, dont l’ancien député Gérard Bapt, et le député Patrick Hetzel, ont adressé ce vendredi une lettre ouverte au Président de la République Emmanuel Macron pour demander une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) de l’hydroxychloroquine, mais aussi de l’azithromycine et du zinc en médecine de ville. Les signataires de cette lettre ouverte - parmi lesquels un certain nombre de médecins, dont le Dr Jean-Claude Ghaleb, veulent lancer un essai clinique pour utiliser l’hydroxychloroquine en prophylaxie pour les soignants - rappelle que « la précocité d’un traitement chez les personnes à risque est la clé pour prévenir une pneumonie quasi incurable. En se progageant de la rhinite à la pneumonie, la réplication du virus devient immaitrisable ». Les signataires regrettent que les médecins généralistes soient « interdits de prescrire des médicaments curatifs à leurs patients, alors qu’ils sont autorisés à utiliser le clonazepam injectable ». Ces médecins soulignent le fait que le traitement associant hydroxychloroquine et azithromycine est « maintenant recommandé dans presque tous les autres pays touchés ».  Les signataires concluent en annonçant qu’’au vu de ce qui précède, « et dans le but d’éviter toute perte de chance aux Français, nous vous demandons de prendre en considération l’urgence d’étendre à la médecine de ville l’autorisation temporaire d’utilisation pour l’hydroxychloquine, l’azithromycine, et le Zinc, ainsi que d’autres antiviraux ». Ils ont mis en ligne une pétition publique. 

Enfin trois pontes de la médecine, l’ancien directeur scientifique de l’Institut national du Cancer le Pr Fabien Calvo, l’ancien président de la Haute autorité de santé Jean-Luc Harousseau et l’ancien directeur général de l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) Dominique Maraninchi, ont signé une tribune dans le Figaro pour demander « d’appliquer le traitement élaboré par le professeur Didier Raoult dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus ». 

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