Les libéraux de Santé s’estiment lésés par rapport à l’hôpital dans le budget de la Sécu 2023

Article Article

Les représentants syndicaux de onze professions libérales de la santé ont vivement dénoncé aujourd’hui les mesures qui leur sont consacrées dans le projet de budget 2023 de la Sécu, réclamant entre autres une hausse de l'enveloppe allouée aux soins de ville.

Les libéraux de Santé s’estiment lésés par rapport à l’hôpital dans le budget de la Sécu 2023

© IStock

En augmentation de 2,9% (soit +2,9 milliards d’euros) par rapport à l’année passée, cette enveloppe budgétaire "ne prend pas en compte la nécessité de soutenir les soins de ville", ont déploré les libéraux de santé, lors d'une conférence de presse.

"Il est impensable que ces sommes restent en deçà de l’inflation", ont-ils plaidé, regrettant une inégalité de traitement avec l’hôpital public pour lequel les dépenses doivent augmenter de 4,1%.

Les critiques de ces syndicats professionnels allant des chirurgiens-dentistes aux médecins libéraux en passant par les masseurs-kinésithérapeutes ou les infirmiers, surviennent au lendemain d'un rapport de la Cour des comptes où les magistrats financiers invitent les pouvoirs publics à faire de la médecine de ville une source de "gisements d'efficience et de maîtrise de dépenses", en amont des prochaines négociations entre l'Assurance maladie et les praticiens libéraux.

Cette large intersyndicale professionnelle de libéraux cherche à peser sur les débats de la politique de santé

Un an après sa création, cette large intersyndicale professionnelle cherche à peser sur les débats de la politique de santé et les négociations avec le gouvernement, alors que celui-ci a missionné les ordres professionnels de santé pour apporter des propositions au Conseil national de la refondation.

Les libéraux de santé se sont en outre inquiétés des nouvelles prérogatives de l’Assurance maladie qui pourra, selon le projet du budget, baisser les tarifs des professionnels de biologie médicale de manière unilatérale.

Depuis 2017, la CNAM exerçait ce pouvoir sur les praticiens d’imagerie médicale.

Enfin, les représentants syndicaux ont mis leur véto à la participation d'autres acteurs de santé aux négociations des accords-cadres interprofessionnels.

"La démarche qui consiste à remplacer des interlocuteurs relève d’une époque politique révolue… Sauf peut-être en Russie et en Corée du Nord", se sont-ils émus, appelant l’arbitrage d’Emmanuel Macron.

Avec AFP

Les gros dossiers

+ De gros dossiers