Les CDD… pour y goûter !

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Une souplesse d’embauche et de départ…

Les CDD… pour y goûter !

Sortir de l’internat et découvrir que non, les concours ne s’arrêtent pas là… Il faut encore bûcher, préparer d’autres épreuves : celles qui mènent à la voie sacrée du Praticien Hospitalier (PH), voire - autre niveau encore – la voie universitaire. En réalité, comparé à la PACES ou aux ECNi, le concours de PH relève presque d’une formalité. Mais surtout, avant de faire le grand saut, différentes options alternatives existent. Des contrats à durée limitée permettent ainsi d’appréhender la carrière hospitalière, sans trop s’engager. Juste pour y goûter !

Une souplesse d’embauche et de départ…
Assistant spé, assistant partagé, contractuel, attaché, intérimaire … Les contrats temporaires se déclinent suivant un éventail assez large. La plupart de ces contrats, hors ceux à valence universitaire, ont pour avantage une grande souplesse d’embauche. Ils se terminent aussi très aisément, puisqu’ils ont une durée déterminée, là où le statut de PH est caractérisé par une certaine rigidité.

Dans les hôpitaux, le recours à ces contrats est important. Il en va ainsi des postes de praticiens contractuels qui devaient à l’origine rester marginaux. Ils ont été créés pour faire face à un surcroît d’activité, ou à une nécessité de remplacement, ou encore pour remplir des missions ponctuelles. Mais en pratique, ils représentent aujourd’hui plus de 16 % des emplois dans la fonction publique hospitalière ! Pour certaines spécialités malheureusement carencées à l’hôpital, ces postes ne sont pas assez attractifs, à la fois financièrement et en termes de flexibilité. D’où le recours aux intérimaires, qui pose d’ailleurs d’importants problèmes de financement (article sur l’intérim à venir !).

L’assistanat : un bon aperçu
Les postes d’assistant des hôpitaux (généraliste ou spécialiste) offrent un bon avant-goût de la carrière hospitalière. Ils s’adressent en particulier aux jeunes médecins qui sortent du DES. A temps plein ou plus rarement à temps partiels, ils existent aussi sous le montage particulier d’ « assistanat partagé » entre deux hôpitaux (CHU/CH ou CH/CH). Le contrat des assistants des hôpitaux ne peut excéder six ans et la rémunération varie en fonction de l’ancienneté. Pour les assistants généralistes, elle s’élève à 2317 € bruts mensuels les peux premières années, 2668 € les deux suivantes et 2905 € les deux dernières. Pour les assistants spécialistes, elle est établie à 2668 € au premier échelon, 2905 € au deuxième et 3283 € au troisième.

A ces émoluments s’ajoute la prime d’engagement au service public exclusif de 5 329 € annuels. Cette prime, dont peuvent bénéficier les assistants généralistes et spécialistes comme les assistants partagés, s’obtient lorsque le praticien s’engage à exercer à temps plein dans un établissement public de santé pour une période de deux ans ou quatre ans. Concernant les assistants partagés, dont le contrat s’étale sur deux ans, le montant du salaire s’établit à 3100 € mensuels primes comprises (indemnité d’engagement de service public exclusif + prime d’exercice territorial).

L’assistanat offre d’autres avantages : il est possible de s’installer en secteur 2 au terme de deux ans de contrat. Le poste ouvre le droit à 12 à 15 jours de congés de formation rémunérés et à une bonne couverture sociale, calquée sur le statut du praticien hospitalier.

La liberté du praticien attaché
Le poste de praticien attaché, quant à lui, offre un bon aperçu de la carrière « hybride » (hôpital + libéral, par exemple). C’est en effet le contrat idéal pour ceux qui ne souhaitent pas se consacrer à 100 % dans une carrière publique. Embauché sans concours, le PA peut exercer à l’hôpital comme un « collaborateur régulier ». A temps partiel, ses obligations de service sont comprises entre une et dix demi-journée(s) hebdomadaire(s). En parallèle à cette activité, il peut donc aisément développer une activité libérale, tout en conservant certains avantages, notamment en termes de retraite. Cela est en revanche exclu pour les praticiens attachés à temps plein. Par ailleurs, il n’y a pas d’ouverture au secteur 2 via ce statut.

Le contrat de PA ne peut excéder un an et ne peut être renouvelé au-delà d’une durée totale de 24 mois. Au terme de cette période, le CDD est renouvelé pour trois ans. Ce renouvellement tacite n’est pas un droit à proprement parler pour le praticien, mais si l’hôpital le lui refuse, il doit le justifier par des motifs liés à l’intérêt du service, au risque de voir sa responsabilité engagée.

Peser le pour et le contre
Mais la souplesse offerte par certains contrats se paye parfois cher. Prenons le praticien attaché. Le traitement de base, qui sert de calcul à sa rémunération, est parfois encore plus faible que celui de l’assistant. Et il n’a que deux à huit jours de congés de formation. Au contraire, le praticien contractuel jouit d’un traitement de base plus élevé que les autres statuts, calqué sur les quatre premiers échelons du PH. Mais il n’a que cinq jours de congés formation rémunérés et ne peut être engagé pour un temps de travail en-deçà de quatre demi-journées hebdomadaires (sauf pour des missions spécifiques). Ainsi, ce qu’il gagne en rémunération, il le perd en souplesse. Son engagement hospitalier étant important, il peut rencontrer plus de difficultés à développer une activité rémunérée en parallèle. Par ailleurs, son poste n’ouvre aucun droit au secteur 2.

Tout est ainsi affaire d’arbitrage entre les avantages et les inconvénients de ces contrats temporaires. Les postes sans engagement peuvent intéresser les jeunes médecins qui sont encore en train de définir leur plan de carrière. Encore faut-il peser les pour et contre pour bien choisir ! Une mission pour laquelle le guide de l’APPA attendu en octobre pourra apporter une aide précieuse.

Source:

What's up Doc en partenariat avec l'APPA

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