L’embauche dans le public : La négo À l’instant zéro

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S’engager dans le public n’implique pas in extenso de signer un contrat-type sans discussion.

L’embauche dans le public : La négo À l’instant zéro

Si l’on choisit d’exercer dans le public, c’est pour de multiples raisons : travail d’équipe, activité de recherche, plateaux techniques d’innovation, publications, service public…

Mais, a contrario de ce que certains voudraient faire entendre, l’exercice public ne doit pas rimer avec vœux de désintéressement financier. Le public a les moyens de nous rémunérer. Encore faut-il bien se renseigner…

Alors, bien que peu rompus à l’exercice, tout commence pour nous par la négociation de nos compétences !

Pas de place pour les « Oui-Oui » et les Bisounours, il faut apprendre à savoir ce que l’on vaut pour un service hospitalier. Commençons par bien retenir tous les conseils donnés ici avant de s’engager et demandons un entretien avec le directeur des affaires médicales ou le directeur général.

À noter : négocier avec son patron de service, c’est bien… mais, question salaire, négocier avec le DG de l’hôpital, c’est mieux ! Celui qui paie, c’est le directeur… et si, évidemment, le chef de service doit être informé de notre démarche, c’est bien le directeur qui signe en bas de notre bulletin de paie. N’en déplaise aux patrons…

Les émoluments de base des praticiens hospitaliers sont fixés à la nomination puis augmentent par échelon. Mais le plus souvent, à l’embauche, du fait de l’absence de nomination, on peut donc, en guise de contractuel, négocier son échelon : de 1 à 4 + 10 %. Du moins, en théorie… Si cette négo’ dépend de nous, sa réussite est surtout variable en fonction du type de poste, notamment de son aspect prioritaire et des difficultés de recrutement de l’hôpital. Si cela n’apparaît pas comme tel dans les textes, c’est aussi un moyen de valoriser le CV d’un candidat pour le DG. Donc, ne nous emballons pas : demander à négocier, c’est bien ; l’exiger, ce n'est pas toujours gagner !

Enfin, pour le reste, selon son statut, il faut se renseigner sur sa future activité et notamment : son temps de travail (intérêt de contractualiser du temps additionnel), sa permanence de soins, ses indemnités.

Et si l’on envisage de s’engager, a priori, pour 5 ans minimum dans l’établissement, n’hésitons pas à officialiser cette alliance en demandant que notre poste soit publié en poste prioritaire afin de toucher la prime de 10 000 €, versée en une fois et une seule fois dans notre carrière !

Après quoi, la route de la carrière publique est longue et ne doit pas nous faire oublier d’autres possibilités d’évolution de rémunération : renouvellement de contrats, proposition de nouveaux contrats (changement de statut, d’établissement, etc.)…

Attention, il faut toujours tout repenser, négocier et vérifier à chaque étape de sa carrière dans le public.

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