"Ne considérez pas l'homosexualité, la bisexualité, ou la transidentité comme une maladie", a écrit le ministère, après des signalements de médecins se targuant de pouvoir les soigner.
"L'homosexualité ne peut être « soignée », n'a pas besoin « d'être soignée » et ne peut pas être altérée", a précisé le document diffusée la semaine dernière, qui a appelé le personnel soignant à être "respectueux".
Le Vietnam est considéré comme relativement progressiste sur les questions LGBT (lesbien, gay, bi, trans), par rapport à certains autres pays d'Asie, mais les clichés erronés sur l'orientation sexuelle ou de genre restent répandus.
Dans certaines écoles du pays, des enseignants apprennent à leurs élèves que l'homosexualité est une "maladie mentale", a déploré en 2020 le rapport de l'ONG de défense des droits humains Human Rights Watch.
D'autres voient leurs rendez-vous médicaux annulés ou doivent répondre à des questions discriminantes
Des jeunes de la communauté LGBT sont parfois emmenés par leurs parents à l'hôpital pour y être "soignés", a décrit à l'AFP Nguyen Thi Kim Dung, du Centre de soutien pour les initiatives de développement de la communauté, une association impliquée sur ces questions.
D'autres voient leurs rendez-vous médicaux annulés ou doivent répondre à des questions discriminantes lors de ceux-ci, a-t-elle continué.
Ce texte est "la reconnaissance officielle pour la communauté LGBT qu'elle a le droit d'aller dans les établissements de santé et qu'elle a le droit d'être traitée de la même manière", a-t-elle expliqué.
Si l'interdiction du mariage homosexuel a été officiellement levée en 2015, la loi reconnaissant légalement une telle union se fait encore attendre. Tout comme une loi, promise depuis longtemps, légalisant les changements de genre.
Avec AFP