Le Snphare dépose deux préavis de grève pour sauver l’hôpital public

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Le Snphare vient de déposer deux préavis de grève (29 octobre et 14 novembre) et fait part de ses propositions pour sauver l’hôpital public.

Le Snphare dépose deux préavis de grève pour sauver l’hôpital public

Actuellement en cours d’examen à l’Assemblée Nationale, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui sera voté le 29 octobre 2019, « asphyxie définitivement l’hôpital », avertit le Snphare (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs) qui considère que c’est « la goutte d’eau qui fait déborder le vase de la souffrance de l’hôpital public » tandis que cela « conduit aujourd’hui les médecins et les personnels paramédicaux à se réunir et préparer une mobilisation historique ». 

C’est la raison pour laquelle le syndicat vient de déposer deux préavis de grève. Il appelle à participer au rassemblement prévu devant l’Assemblée Nationale lors de la journée du 29 octobre 2019 (jour du vote solennel du PFLSS à l’Assemblée Nationale). Mais aussi à faire grève pour la journée du 14 novembre 2019, qui sera une grande mobilisation de tous les personnels, selon un communiqué daté du 23 octobre.  

En attendant, le syndicat a formulé des propositions pour sauver l’hôpital public dans le cadre de son projet « Pour l’amélioration des conditions de travail des médecins à l’hôpital public » (réactualisé en 2019) qui a été communiqué à Agnès Buzyn.

Le Snphare s’associe au collectif inter-hôpitaux

Après avoir annoncé dans un communiqué soutenir avec force la mobilisation du 15 octobre à l’initiative du Collectif Inter-Urgences, le Snphare s’associe au collectif Inter-Hôpitaux et exige les mesures suivantes  : 

- un moratoire sur les fermetures de lits d’hospitalisation, et l’ouverture de lits là où cela s’avère indispensable, notamment pour l’aval des urgences et des soins aigus. Cette réouverture de lits doit être assortie d’embauches des personnels afin de permettre qualité et sécurité des soins.

- Une amélioration des conditions de travail des praticiens hospitaliers, permettant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée : diminution du temps de travail hebdomadaire, reconnaissance de l’impact de la féminisation, prise en compte de l’évolution sociétale du rapport au travail.

- Une augmentation significative des rémunérations des médecins, en rapport avec la responsabilité, la compétence de notre exercice et la pénibilité de la permanence des soins, de la même manière qu’une augmentation des rémunérations des professions paramédicales est essentielle.

- Une remédicalisation de la gouvernance des hôpitaux : implication des praticiens et des personnels non médicaux dans les décisions et les projets de soin, pouvoir décisionnaire de la communauté médicale d’établissement (CME) et de la future CMGHT.

- Un changement de logique de financement de l’hôpital public : le juste soin pour le malade au moindre coût doit être la règle, et non la recherche de rentabilité à tout prix qu’induit la tarification à l’acte.

- Une augmentation de l'Ondam hospitalier à hauteur du minimum de l’évolution naturelle des charges annuelles, soit 4,4 %.

Enfin, le Snphare appelle à « un mouvement d’ensemble de tous les professionnels de santé dans tous les territoires pour sauver l’hôpital public » et demande : le boycott des réunions institutionnelles ne concernant pas directement le soin ; l’organisation d’assemblées générales dans les hôpitaux ; une association avec les usagers.

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