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Du 1er janvier au 30 avril 2024, 2 166 cas importés de dengue ont été comptabilisés en métropole, battant ainsi le record de cas de l’année 2023 en seulement quatre mois (2 019). Une différence notable par rapport aux cinq dernières années, où une moyenne de 128 cas sur la même période avait été enregistrée.
Du 1er au 14 mai, où les maladies liées à la période d'activité de moustiques vecteurs ont commencé à faire l'objet d'une "surveillance renforcée", 98 autres cas de dengue importés ont été recensés en France hexagonale.
La plupart viennent de Martinique
Les cas "importés" concernent des personnes ayant voyagé dans les régions du monde où circule de manière endémique ce virus transmis par une piqûre de moustique tigre (Aedes albopictus).
Il y a près d'un mois, les autorités sanitaires ont déjà alerté sur une situation "inédite", liée à la flambée dans les Amériques et les Caraïbes, et appelé à une vigilance renforcée, surtout à l'horizon des Jeux olympiques.
L'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) avait prévenu fin mars que l'Amérique latine et les Caraïbes devaient s'attendre à la pire saison de dengue jamais enregistrée, alimentée par le phénomène climatique El Niño.
Lors des quatre premiers mois de 2024, 82% des cas importés en France métropolitaine ont été contractés en Martinique ou en Guadeloupe et 5% en Guyane, "départements où sévit une épidémie importante", a noté Santé publique France mercredi soir.
Le moustique tigre présent dans près de 80 départements
Également transmis par le moustique tigre, particulièrement actif entre mai et novembre, le chikungunya et le Zika font également l’objet d’une surveillance accrue de la part des autorités sanitaires. Les similitudes en termes de symptômes entre ces trois maladies peut parfois donner lieu à un diagnostic erroné.
Au cours du mois d’avril, 5 cas importés de chikungunya et 2 cas de zika ont été recensés. Mais jusqu'ici, aucun épisode de transmission autochtone de dengue, chikungunya ou Zika, n'a encore été détecté.
Avec AFP