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La séance d'ouverture devrait établir « le cadrage des négociations, le rétro-planning » sans « rentrer dans les sujets », présente à l’AFP Daniel Guillerm, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI), premier syndicat chez les libéraux (145 000 en France).
Une seconde réunion est déjà prévue pour le 16 juillet, qui « sera peut-être plus importante, plus technique », précise-t-il.
Un vaste chantier
Après cette date, « une trêve estivale » est prévue, et « les négociations reprendront vraiment à la rentrée », complète John Pinte, président du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil). Ces discussions « vont prendre du temps parce que le chantier est assez vaste », ajoute-t-il.
La dernière revalorisation des actes infirmiers « date de 2009 », rappelle Emilie Mazoyon, membre du collectif Infirmiers libéraux en colère. « On a une perte du pouvoir d’achat, on a une inflation pas possible comme n’importe quel Français, on ne s’en sort plus, on a des charges qui augmentent », pointe cette infirmière libérale en région parisienne.
Un métier en mutation
La ministre de la Santé Catherine Vautrin avait souhaité, fin mai, engager ces négociations « avant l’été » pour « travailler concrètement à la revalorisation » des actes professionnels des infirmiers libéraux, en pleine mutation.
L’objectif est « d’accompagner les nouvelles missions qui leur sont confiées ». Une loi réformant le métier d’infirmier, avec élargissement des prérogatives, a été adoptée définitivement mi-juin.
John Pinte garde « espoir qu’on puisse vraiment aboutir », même « si on n’est pas dans le meilleur contexte pour négocier ».
En effet, les médecins spécialistes, kinés et dentistes qui devaient bénéficier d’une revalorisation tarifaire de l’Assurance maladie au 1er juillet en ont finalement été privés jusqu’au 1er janvier 2026, après une alerte au dérapage des dépenses maladie lancée par un comité d’experts mi-juin.
Et fin juin, l’Assurance maladie a prévenu que son déficit, estimé à 16 milliards d’euros pour 2025, pourrait atteindre 41 milliards d’euros en 2030 sans contre-mesures.
Avec AFP