Le CESP a encore une longue route

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Il ne séduit encore que trop peu d'internes...

Le principe est simple dès la signature du contrat d'engagement de service public (CESP) signé, l'étudiant ou l'interne est financé 1 200 € / mois brut jusqu'à la fin de sa formation (en plus de son salaire !!). En échange de quoi le jeune médecin choisit un poste sur une liste définie par le ministère parmi des postes en zone déficitaire. Il doit travailler à cet endroit pendant une durée équivalente à la durée de son financement.

Soit pour un interne de médecine générale qui signerait au début de son internat :
3 ans de complément de salaire équivalant à 39 600 € = 3 ans à faire (après l'internat) dans une zone listée déficitaire.

Présenté comme ça, c'est plutôt séduisant mais les chiffres montrent que les internes sont encore rétissants, ou qu'il connaissent mal ce système pourtant très engageant  :
- 45 internes ont signé sur 148 postes proposés en 2010/11;
- 38 internes sur 116 postes en 2011/12 mais l'exercice n'est pas encore clos.

Ces chiffres assez faibles s'expliquent par deux éléments principaux :
- la peur de l'engagement, phobie très courante chez nous parmi les jeunes qui souhaitent gérer vie privée et vie professionnelle ;
- la peur d'y rester, après 3 ans d'exercices dans un endroit, très peu repartiront ailleurs une fois la liberté retrouvée. Le CESP est une mesure pour inciter à pratiquer un exercice dans une zone déficitaire un minimum de temps... et pas nécessairement pour y faire sa vie. Hors, à dire vrai, après 3 ans d'exercices, bien peu se déplaceront et beaucoup le redoutent justement, préfèrant alors refuser les avances du CESP...

Pour autant, ce système mérite d'être bien communiqué. Il est un des remparts contre la coercition et particulièrement bien achalander pour nous attirer !

Retrouver toutes les infos sur l'incitation sur http://www.planetemed.fr/installation.asp?t=Mesures%20incitatives.

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Source:

Divers

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