La technologie au secours du suicide

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L’IA futur compagnon des psys

La technologie au secours du suicide

Dans une étude récente, des chercheurs américains affirment avoir mis en place une intelligence artificielle capable de détecter les pensées suicidaires. Les résultats sont encourageants.

Bientôt, peut-être, l’Intelligence Artificielle (IA) sauvera des vies. C’est le souhait de trois chercheurs américains des universités du Tennessee et de Floride qui ont mis au point une IA capable de détecter les risques de suicide. Pour ce faire, la technologie utilise le big data et l’analyse sémantique. Publiée récemment dans le SAGE Journals, l’étude dévoile des résultats prometteurs.

Et pour cause, l’Intelligence Artificielle parviendrait à prédire une tentative de suicide deux ans à l’avance, avec un taux de réussite de 80 à 90 %. Mieux, lorsqu’il s’agirait d’anticiper un suicide risquant de survenir dans la semaine, ce taux grimperait à 92 %. Quant aux faux-négatifs, ils seraient peu nombreux et ne représenteraient que 1,2 à 3,5 % des cas.  Le fonctionnement exact de leur invention n’a pas été divulgué mais les chercheurs déclarent que leurs prédictions se basent sur une combinaison de facteurs de risque comme, par exemple, les troubles du sommeil.

Plus de 5 000 patients étudiés

Pour mettre au point leur invention, les scientifiques ont soumis au programme les dossiers médicaux de plus de 5 000 patients victimes d’auto-mutilations. Ensuite, l'équipe a distingué ceux ayant commis une tentative de suicide (environ 3 200 personnes) des autres. Age, sexe, profession, antécédents médicaux… tout a été passé au peigne fin pour permettre aux chercheurs de caractériser certains signes annonciateurs d’une tentative de suicide.

Face à cet outil prometteur, les psys ont-ils du souci à se faire ? « L’intelligence artificielle n’a pas pour vocation de remplacer les expertises faites en clinique », écrit Colin Walsh, l’un des auteurs de l’étude. « Nous restons prudents, il y a des côtés positifs, comme des côtés négatifs dans les deux approches. » Pour lui, c’est clair, la complémentarité des deux méthodes est indispensable. Les chercheurs espèrent que leur nouvelle approche sera utilisée d’ici deux ans.

Mais pour rendre leur outil plus efficient, Colin Walsh envisage également de collecter des données sur les réseaux sociaux. L’équipe serait ainsi en concurrence avec Facebook qui développe, de son côté, son propre algorithme de détection des signes précurseurs du suicide. Les médecins devront s'habituer à la concurrence !

Source:

Im`ene Hamchiche

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