La médecine en prison : ce qu’il faut savoir en 2025

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Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) publie un rapport complet sur les enjeux déontologiques et éthiques de la médecine en milieu pénitentiaire. À l’occasion des 30 ans de la loi de 1994 qui a transféré la mission de soins à l’hôpital public, ce document revient sur les réalités du terrain et formule des recommandations concrètes pour les praticiens. Que faut-il en retenir ? Voici les points clés pour les médecins.

La médecine en prison : ce qu’il faut savoir en 2025

© Midjourney x What's up Doc

Une population carcérale en explosion, des soignants en tension

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la population écrouée est passée de 35 000 personnes en 1968 à plus de 80 000 en 2022. Le taux d’occupation des maisons d’arrêt atteint jusqu’à 239 %. Conséquence directe : les équipes médicales sont sous pression.

  • Jusqu’à 66 % de postes vacants de psychiatres dans certains établissements.
  • Des difficultés de recrutement généralisées, aussi bien pour les généralistes que les soignants paramédicaux.
  • Des conditions d’exercice dégradées : locaux inadaptés, logiques sécuritaires, obstacles aux extractions.

Le médecin, ni soignant de second rang ni auxiliaire de justice

En prison, le médecin n’est pas un acteur subordonné à l’administration pénitentiaire. Son indépendance professionnelle e

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