La boss des maths

Article Article

Ciné week-end: Mary, de M. Webb (sortie le 13 septembre 2017)

La boss des maths

Depuis le suicide de sa mère, une mathématicienne de génie, la petite Mary est élevée par son oncle. Celui-ci lui a juré de ne pas lui faire connaître le même destin qu'elle et de lui offrir la vie d'une enfant ordinaire. Or Mary se révèle rapidement être une enfant à haut potentiel...Laissez-vous bercer par la simplicité et l'humanité réconfortantes de ce conte pour les enfants...et leurs parents !

Il faut reconnaître aux américains un grand talent pour communiquer des émotions et créer instantanément une empathie pour leurs personnages. Cette efficacité frise toujours le risque de l'artifice, mais quand les moyens mis en jeu s'éloignent des grosses productions putassières, le résultat est souvent heureux.

Prenons cette petite Mary, délicieuse enfant jouée avec une incroyable vivacité par une actrice en herbe qui cabotine avec un plaisir contagieux. Elle nous rappelle immédiatement ces enfants abreuvés de bons mots de scénaristes dont les séries télé sont régulièrement friandes, dans la lignée des Arnold et Willy et autres Punky Brewster. Mais elle nous éclaire aussi sur ce qui les rend si séduisants: ils ne jouent pas aux adultes, ils rivalisent avec eux, ou s'y attachent avec une facilité déconcertante. C'est ce haut potentiel intellectuel et émotionnel que décrit très bien le film, ainsi que la complexité de son appréhension par l'entourage.

Le film illustre de façon plus subtile qu'il n'y paraît le dilemme auquel confronte la précocité intellectuelle, dilemme dont l'issue peut déterminer une trajectoire de vie : vaut-il mieux favoriser l'intégration des enfants ou l'éclosion de leurs capacités ? A travers l'exemple de Mary, on comprend à quel point la dimension humaine de l'éducation reste leur meilleur carburant. Un message simple concernant des profils si complexes....

Source:

Guillaume de la Chapelle

Les gros dossiers

+ De gros dossiers