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L’astronome américaine Swan Leavitt, l’astrophycienne britannique Jocelyn Bell Burnell, ou plus récemment, la chercheuse française, Françoise Barré-Sinoussi… Nombreuses sont les femmes scientifiques dont les découvertes ont changé la face du monde. À l’heure actuelle pourtant, elles demeurent sous-représentées dans un monde scientifique largement dominé par les hommes. Une réalité vieille de plusieurs siècles que la journée internationale des femmes et des filles de science, organisée chaque 11 février depuis 2015, tente de balayer.
Actuellement, les femmes scientifiques ne représenteraient qu’un tiers des chercheurs dans le monde. Cela, « en dépit du fait qu’elles représentent respectivement 45 et 55% des étudiants de niveau bachelor et master et 44% de ceux inscrits dans des programmes de doctorat », précise l’ONU-Femmes. Une disparité alarmante qui a poussé l’organisation, en lien avec l’Unesco, à inscrire cette journée au calendrier. Son objectif est clair : briser le plafond de verre afin de « favoriser et accroître la participation des femmes et des filles dans les domaines scientifiques ».
L’importance de ce combat a d’ailleurs été sublimé ces derniers mois. « La pandémie de COVID-19 a démontré le rôle critique des femmes chercheuses à différentes étapes de la lutte contre la maladie, de l'avancement des connaissances sur le virus au développement de techniques de test et enfin du vaccin », indique l'ONU. Une mise en lumière pourtant accompagnée de nouvelles disparités entre les sexes, notamment pour les chercheuses en début de carrière. « Il est plus important que jamais de reconnaître les contributions des femmes à la science, de briser les stéréotypes et de vaincre la discrimination à l’égard des femmes et des filles dans la science », tonne l’ONU-Femmes.
Pour remettre les pendules à l’heure, cette sixième édition doit porter sur l’implication des femmes dans la lutte contre la Covid-19. Une assemblée virtuelle, dont le thème est « Au-delà des frontières : l'égalité dans la science pour la société », doit également se tenir au siège des Nations Unis. Un grand événement qui, on l’espère, deviendra petit lorsque cette journée ne sera plus nécessaire.