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Dans son budget de la Sécurité sociale, le gouvernement vise un déficit réduit à 17,5 milliards d’euros en 2026, après 23 milliards en 2025.
Cela implique de limiter fortement les dépenses, notamment en santé : l’Ondam (objectif national de dépenses de l’Assurance maladie) progressera de 1,6 %, loin de la hausse naturelle des dépenses liée au vieillissement de la population et à la progression des maladies chroniques (environ +4 % chaque année).
L’enveloppe dédiée aux établissements de santé prévoit une progression de +2,1 %, mais « en réalité, l’augmentation réelle des moyens sera limitée à 1,6 %, une fois intégrée la hausse des cotisations employeurs à la retraite », inscrite dans le budget de la Sécurité sociale de l’année dernière, déplorent mercredi, dans un communiqué commun, les fédérations des établissements publics (FHF), associatifs (Fehap), privés (FHP), des centres anti-cancer (Unicancer) et de l’hospitalisation à domicile (Fnehad).
1,1 milliard d'euros manqueront aux établissements
« Près d’un quart de la progression annoncée, déjà trop faible, ne correspond pas à des ressources nouvelles pour les établissements mais à la couverture d’une simple charge supplémentaire. Un tel niveau, historiquement bas, ne permettra en aucun cas de répondre aux besoins croissants », poursuivent-elles.
Concrètement, « 1,1 milliard d’euros manqueront aux établissements », soit « l’équivalent de 20 000 postes d’infirmiers (...) alors même que les recrutements s’améliorent », estiment ces organisations.
Pour elles, ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) « signerait la pire cure d’économies sur l’hôpital depuis les années 2010 ». Le texte actuel laisserait aussi « un déficit de 500 millions d’euros pour les Ehpad, le handicap et les services à domicile. »
Les fédérations hospitalières appellent donc le gouvernement et le Parlement à « refuser le rabot aveugle », faire de la santé « un pilier régalien, un ciment de notre démocratie, et corriger la trajectoire » pour augmenter l’enveloppe des établissements de santé d’au moins 3 %.
Avec AFP