Grève du 16 juin : les syndicats unis pour sauver l'hôpital

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De nombreuses organisations ont appelé à faire grève le 16 juin dans les hôpitaux et les établissements du sanitaire, médico-social et social privé et public.

Grève du 16 juin : les syndicats unis pour sauver l'hôpital

J-1 pour la journée de grève nationale pour l'hôpital ! Les organisations syndicales paramédicales et médicales (Amuf, APH, SNPI, CFE-CGC, CGT, FO, Sud et Unsa et les collectifs (Inter-Blocs, Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux, le printemps de la psychiatrie et la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité) ont en effet appelé à une mobilisation le 16 juin dans les hôpitaux et les établissements du sanitaire, médico-social et social privé et public. Objectif : défendre et améliorer le système de santé. Des actions, initiatives, rassemblements, manifestations sont prévus sur tout le territoire.
 
Les organisations demandent dans un communiqué commun « des moyens supplémentaires pour améliorer les conditions de travail des agents et garantir une meilleure prise en charge de la population ». Et portent les revendications suivantes :
 
- Une revalorisation générale des salaires de tous les personnels et la reconnaissance des qualifications des professionnel·le·s, pour rejoindre le niveau salarial des premiers pays de l’OCDE ;
- Un plan de titularisation massif des contractuel·le·s, et de recrutement de personnels ; Un plan de formation pluridisciplinaire ambitieux Le renforcement des moyens financiers pour les établissements qui doit se traduire par une revalorisation importante des budgets 2020 et l’arrêt du financement des hôpitaux et établissements par l’enveloppe fermée de l’ONDAM ;
- L’arrêt immédiat de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits ; de structures (CMP, CATTP...) et de lits. Et la réouverture de celles qui ont déjà été fermées, lorsque c'est nécessaire, pour répondre aux besoins sanitaires de la population ;
- Des mesures qui garantissent l’accès, la proximité et l’égalité de la prise en charge pour la population sur tout le territoire ;
- L'arrêt des soins, de l’accompagnement standardisés et le retour à des prises en charge de qualité prenant en compte la singularité de chaque patient·e, résident·e et usager·e.
 
La meilleure des reconnaissances pour tous les professionnels des établissements du sanitaire, du médico-social et social, « c’est que ce gouvernement, ENFIN, prenne en compte l’ensemble de leurs revendications », martèlent les organisations.

Le Snphare n'appelle pas à la grève

De son côté, le Snphare a finalement décidé de ne pas appeler à la grève le 16 juin 2020 pour deux raisons principales. Premièrement, parce que beaucoup d'interventions, d'actes et de consultations ont dû été reportées ces derniers mois. « En période de rattrapage d'activité, il ne nous est pas apparu éthique d'imposer un nouveau report, potentiellement préjudiciable, pour les patients », précise le communiqué du 15 juin.
 
Deuxièmement, le syndicat, qui n’avait pas été invité à s’exprimer lors des réunions avec le ministère, a finalement réussi à intégrer les concertations du Ségur par l'intermédiaire de ses intersyndicales Avenir Hospitalier et Action Praticien Hôpital. Il attend donc une négociation plutôt qu'une « opposition frontale ». Mais il avertit le ministère qu'en l'absence de calendrier de négociation sur le pilier "Carrières et rémunérations", il appellera à se « mobiliser massivement ».
 

Les ambulanciers du privé se mobilisent
La FNTAU (Fédération nationale des techniciens ambulanciers urgentistes) a également appelé les ambulanciers du privé à se mobiliser le 16 juin à Paris est l'une des quatre fédérations les plus représentatives des entreprises de services ambulanciers en France. La FNTAU est en faveur d'une réforme des transports sanitaires de l'urgence préhospitalière . C'est même l'une des raisons principales de l'existence de la fédération. Elle a lancé des travaux pour trouver une nouvelle organisation des services ambulanciers de l'urgence préhospitalière efficiente, moins onéreuse, axée sur le patient. Après avoir traversé la crise Covid-19 la elle affirme que ces travaux prennent tout leur sens. « En France, la crise Covid-19 nous a prouvé qu'il est devenu impératif de réorganiser tout le système de santé de la médecine d'urgence pour pouvoir faire face à tout type de situation, de crise, sans que cela ne fragilise le système de santé publique, privée et l'économie de notre pays. », explique Yannick Janeiro, président de la FNTAU.

 

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