Ghouta : #DoctorsInDanger

Article Article

Hippocrate brûle en Syrie

Ghouta : #DoctorsInDanger

Malgré la trêve de 30 jours votée à l’Onu pour la Syrie, les bombardements continuent dans la Ghouta, et ailleurs. Les civils et les hôpitaux sont touchés, parfois lors d’attaques chimiques, rapporte l’Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM). Des soignants sont ciblés : médecins français, mobilisez-vous pour vos confrères en Syrie !

Adoptée le 24 février, la résolution 2401 du Conseil de sécurité de l’Onu n’a pas tenu une journée. D’après les informations de l’UOSSM, dont les médecins et le personnel soignant sont en première ligne dans les hôpitaux syriens, les civils, et notamment les hôpitaux, continuent d’être attaqués.

« Deux installations médicales ont été attaquées, au moins 20 civils ont été tués et plus de 70 autres ont été blessés », explique l’organisation dans un communiqué de presse. « Les deux installations médicales de la Ghouta orientale ont été visées par des frappes aériennes et mises hors service le matin du 25 février ».

31 attaques sur des soignants

Cette fois, les deux attaques sur les centres sanitaires n’ont pas fait de victime, mais le personnel soignant paie un lourd tribut depuis le début de l’année. « On ne dénombre pas moins de 31 attaques contre 26 installations médicales (5 ont été attaquées deux fois), au cours desquelles 6 membres du personnel médical ont été tués et 15 autres blessés depuis le 18 février », poursuit l'UOSSM.

La Convention de Genève est régulièrement bafouée lors des conflits armés, mais en Syrie, les belligérants semblent totalement décomplexés. Jeudi dernier, Médecins sans frontières (MSF) dénonçait déjà la destruction partielle ou totale de 13 hôpitaux et cliniques recevant son soutien, en seulement trois jours.

Impossible de se soigner

Attaquer un hôpital, en plus de représenter une atteinte grave au droit international, condamne les civils. « La situation est catastrophique : il n’y a plus d’installation sanitaire, il n’y a plus de dispensaire, il n’y a plus d’hôpitaux. En plus [des blessés de guerre], il y a les maladies chroniques à prendre en charge, les femmes enceintes, les enfants, la vaccination… C’est dramatique », a expliqué ce lundi matin sur France Inter le Dr Anas Chaker, porte-parole de l’UOSSM pour la Syrie.

L’organisation signale également, une fois de plus, des signes révélateurs d’attaques chimique :  des blessés admis avec de fortes difficultés respiratoires, dégageant une forte odeur de chlore. « Au moins 18 victimes en ont présenté les symptômes », rapporte l’UOSSM dans son communiqué. « Une petite fille a été tuée et un autre bébé de quatre mois est toujours entre la vie et la mort », poursuit l'Union.

Face à cette barbarie, les médecins français ne peuvent rester silencieux. Sur les réseaux sociaux et change.org, faites entendre vos cris d'indignation avec le hashtag #DoctorsInDanger, lancé par l'UOSSM et le Dr Raphaël Pitti ! En espérant qu'une large diffusion permettra de mettre en lumière le traitement intolérable des confrères et de leurs patients en Syrie. 

Source:

Jonathan Herchkovitch

Les gros dossiers

+ De gros dossiers