© Mutualité française / RMC
« 82 % des Français » pensent que le système de santé et de protection sociale « deviendra plus inégalitaire à l’avenir », et les mots « déficitaire » et « fragilisé » sont « les principaux qualificatifs qui lui sont associés », s'alarment sept organisations co-organisatrices de ces états généraux.
Parmi elles, on décompte l’UNPS, qui fédère les syndicats représentatifs des soignants libéraux, l’Uniopss (association du médico-social et de la santé), la Fehap (établissements de santé et médico-sociaux privés à but non lucratif) et l’AAM (association des assureurs mutualistes).
Ces États généraux « sans tabou ni totem » commencent par une consultation nationale en ligne ouverte ce lundi sur le site « placedelasante.fr », jusqu’en février 2026.
Une consultation en plusieurs étapes
Une phase de « co-construction » avec ateliers régionaux et groupes de travail nationaux s’ouvrira ensuite, avant d’aboutir, en novembre 2026, à « une liste de propositions concrètes et utiles au débat public ».
L’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn et l’épidémiologiste Antoine Flahault « veilleront à la transparence et à l’intégrité du processus », ont indiqué les organisateurs.
« Le statu quo n'est plus possible », et « nous ne sommes plus à l’heure des demi-mesures face au déficit structurel » de la Sécurité sociale « et au déficit d’accès aux soins », a estimé Eric Chenut, le président de la Mutualité française, dans une conférence de presse lundi au côté notamment de la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon.
« Nous voulons faire émerger des réponses concrètes, entendre les questions qui dérangent, et objectiver, éclairer les dissensus » pour que chacun puisse se déterminer, a-t-il expliqué.
« Il faut faire en sorte que les questions de santé, de protection sociale soient au cœur du débat public, en sortant du prisme purement budgétaire qui restreint le débat et abîme d’année en année notre modèle », a-t-il ajouté.
La Mutualité fédère les complémentaires santé et prévoyance à statut mutualiste.
Avec AFP