De la rémunération du public au salaire final

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Dans le public, nous percevons tous les mêmes émoluments de base, en fonction de notre échelon. Seulement, les écarts de rémunérations du public, À échelon équivalent, peuvent naviguer de 1 À 5 en centre hospitalier général, voire de 1 À 10 en CHU !

De la rémunération du public au salaire final

Les échelons en question sont gravis année après année du 1er au 13e avec, pour certains, une sorte de 7e ciel dénommé « hors-classe ». Officiellement, pour ceux d’entre nous qui travaillent en temps plein, la grille de salaire net de PH démarre de 4 049 €/mois pour atteindre les 6 629 €/mois au dernier échelon. Ces rémunérations s’entendent sans primes/indemnités. Pas de quoi rivaliser avec le privé, en apparence…

Seulement dans le public, il y a salaire et… salaire. Car les écarts de rémunérations dans le public à équivalence d’échelon ne sont pas négligeables ! Les explications tiennent à toutes les variations expliquées dans l’enquête : permanence des soins (lire « Bon Plan #3 pour le public : Gardes et astreintes, le juste prix ! »), temps additionnel (lire « Bon Plan #1 pour le public : Penser au temps additionnel »), primes et indemnités en tout genre (lire « Bon Plan #4 pour le public : Chasseur de primes ! »), activité libérale (Lire « Bon Plan #2 pour le public : Devenir libéral à l’hôpital ? ») et autres subtilités…

D’où l’intérêt de connaître le système sur le bout des ongles si nous souhaitons valoriser notre temps hospitalier.

Ainsi, grâce aux gardes et astreintes surtout, la rémunération supplémentaire peut atteindre + 130 % pour les anesthésistes (lire « PH Urgentiste, jackpot malgré lui »), les chir', les gynécos, les cardios et les radios, bien sûr. Évidemment, la majorité de cette rémunération due à la permanence des soins est donc directement liée à sa propre spé.

Autrement dit, fallait bien choisir…

L’activité libérale à l’hôpital est finalement une option rarement choisie, contrairement aux idées reçues (seulement 10 % des prat’). Pour autant, elle se développe de plus en plus en intéressant principalement quelques spés sur 3 départements. Facile à deviner, il s’agit de la chir, la gynéco, la cardio et la radio essentiellement sur les zones de Paris, du Rhône et des Alpes-Maritimes.

Pour l’exemple en 2007 : les honoraires moyens bruts pour une activité de secteur 1 dans le public varient autour de 27 500 €/an pour un rhumato, à 100 000 €/an pour un radiologue, quand, la même année, l’indemnité d’exercice public exclusif ne représente qu’une rémunération de 5 850 € bruts/an. Bien sûr, il y a les charges (redevance, assurance…) mais tout de même, quelle différence…

Et pour être complet, restent encore les activités de recherche et d’expertise que nous pouvons mener dans le public, avec une médiane de rémunération qui s’échelonne de 765 à 3200 € pour la moyenne mais qui peut atteindre des extrêmes (600 000 €) pour les plus célèbres d’entre nous… Qui a dit que le public ne permettait pas des rémunérations généreuses ?

L’Igas fait remarquer dans son rapport de 2009 que le niveau de rémunération des PH n’est bien souvent pas fonction de leur activité de soins réelle. A fortiori, il faut constater que pour compléter le salaire de base, les options à envisager peuvent en effet nous éloigner parfois de notre activité principale.

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