Covid : un pic plutôt attendu « fin décembre ou en janvier », selon l'AP-HP

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Le nombre de patients Covid hospitalisés en soins critiques est « relativement stable » et les conséquences sur l'hôpital de la 5e vague, « si elle doit se produire », ne sont pas attendues avant « fin décembre ou en janvier », a indiqué lundi le patron de l'AP-HP Martin Hirsch.

Covid : un pic plutôt attendu « fin décembre ou en janvier », selon l'AP-HP

Le nombre de patients hospitalisés n'augmente pas trop rapidement », a assuré sur France Inter le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. « Pour les soins critiques, il est relativement stable depuis 15 jours. On pense que l'augmentation forte, si elle doit se produire, se produirait plutôt fin décembre ou en janvier que maintenant ».

« L'hôpital est en situation difficile. Aujourd'hui, ça n'est pas les patients Covid », a-t-il détaillé en citant la grippe ou les maladies infantiles de saison comme la bronchiolite. « Les prévisions sont extrêmement difficiles à faire aujourd'hui ».

« En Ile-de-France, il y a un peu moins de 300 patients en soins critiques, dont un tiers à l'AP-HP, et il y a un peu moins de 600 malades hospitalisés hors soins critiques. Le taux de patients Covid dans les lits de réanimation est à peu près d'un quart », a-t-il ajouté.

M. Hirsch a également indiqué qu'un millier de postes sur environ 18.000 n'étaient actuellement pas pourvus à l'AP-HP.

« Ça pèse, pas que sur les opérations, a-t-il assuré. A cause de ce manque d'infirmiers, on a grosso modo 13% de nos lits fermés à l'AP-HP. On ne prend pas 13% de patients en moins mais 4 ou 5% en hospitalisation. En revanche, en hôpital de jour on prend 5% de patients en plus. »

« On soigne à peu près autant de patients avec un peu moins de personnel et avec un certain nombre de lits fermés. Ce qui explique en partie les tensions. Tout le monde serre les fesses. Ça ne peut pas tenir des mois et des mois bien évidemment », a encore prévenu le responsable de l'AP-HP.

La 5e vague démarre « de façon fulgurante », a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement.

En moyenne calculée sur sept jours, le nombre de cas quotidiens a presque doublé en une semaine : il était de 18.189, contre 10.023 sept jours plus tôt. Cela représente une progression de 81,4%.

Dimanche, 8.038 malades du Covid-19 étaient hospitalisés en France, dont 1.339 dans les services de soins critiques (les cas les plus graves), contre respectivement 6.500 et 1.000 un mois auparavant.

Avec AFP

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